8565 personnes sont mortes sur les routes de la migration en 2023

Au moins 8565 personnes sont mortes sur les routes de la migration dans le monde en 2023, ce qui en fait l’année la plus meurtrière de la décennie, a affirmé mercredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Par

Arrêt temporaire de la caravane de rapatriement de migrants subsahariens vers la ville de Tamanrasset dans le sud Algérien, le 28 juin 2018. Crédit: AFP

Le nombre des morts en 2023 représente une augmentation tragique de 20 % par rapport à celui de 2022, ce qui souligne le besoin urgent d’agir pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines”, a déclaré cette agence de l’ONU dans un communiqué.

Le nombre total de morts de l’année dernière dépasse le précédent record établi en 2016, lorsque 8084 migrants étaient décédés.

L’OIM souligne que les voies migratoires sûres et légales restent peu nombreuses, ce qui pousse des centaines de milliers de personnes chaque année à tenter leur chance dans des conditions dangereuses. La traversée de la Méditerranée reste la route la plus meurtrière pour les migrants, avec au moins 3129 décès et disparitions enregistrés l’an dernier.

Un peu plus de la moitié des décès l’année dernière sont dus à des noyades, 9 % à des accidents de voiture et 7 % à des actes de violence.

à lire aussi

Le projet Missing Migrants de l’OIM, créé en 2014, est une banque de données en libre accès qui recense les décès et disparitions de migrants. Depuis sa mise en œuvre, plus de 63.000 cas ont été répertoriés dans le monde, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé. Les migrants étant incités à employer des routes parfois très isolées pour échapper aux autorités, la collecte de données fiables est d’autant plus difficile.

Alors que nous commémorons les 10 ans du projet Missing Migrants, nous nous souvenons d’abord de toutes ces vies perdues”, a déclaré le directeur général adjoint de l’OIM, Ugochi Daniels, cité dans le communiqué. “Chacune d’entre elles est une terrible tragédie humaine qui se répercute sur les familles et les communautés pendant des années”, a-t-il souligné.

Ces chiffres horribles collectés par le Missing Migrants Project nous rappellent également que nous devons réaffirmer notre engagement à agir davantage pour garantir une migration sûre pour tous, afin que dans 10 ans, les gens n’aient pas à risquer leur vie à la recherche d’un meilleur avenir”, a encore affirmé le directeur général adjoint de l’OIM.