Driss Lachgar critique la Cour des comptes après un rapport sur les études réalisées par son fils au profit de l’USFP

Dans une série de critiques acerbes, Driss Lachgar, à la tête de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), accuse la Cour des comptes de mener des investigations tendancieuses.

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Driss Lachgar, secrétaire général de l'USFP. Crédit: USFP

D’après Alyaoum24, ces reproches font suite à un rapport révélant que son fils Hassan Lachgar avait bénéficié d’un contrat pour réaliser des études financées par l’État, d’un montant avoisinant les 2 millions de dirhams. Driss Lachgar y voit une démarche visant à discréditer les partis politiques, et met au défi la Cour de prouver toute mauvaise gestion financière dans cette affaire.

D’après le document de la Cour des comptes diffusé récemment, l’USFP a reçu, en date du 9 novembre 2022, un financement de près de 1,93 million de dirhams destiné à des études. Le choix s’est porté sur le bureau d’études “Mela Stratégie & Conseil”, détenu par le fils de Lachgar et ses associés au sein du parti, afin de mener 23 études dans divers domaines pour un coût total de 1,83 million de dirhams.

Fondé au début de l’année 2021, ce bureau n’avait jusque-là reçu aucun autre contrat depuis sa création, coïncidant avec la période où le parti attendait ce soutien financier. D’après le rapport de la Cour des comptes, ces études ne respectent pas les normes de base, encore moins une méthodologie scientifique.

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Lors d’un congrès régional à Casablanca, Lachgar a vivement critiqué la Cour des comptes, affirmant que les tentatives de semer la confusion seraient contrées par le respect des principes de l’État de droit. Il a invité la Cour à formuler directement toute accusation ou demande de clarification, tout en soulignant que son parti s’en tiendrait strictement à la loi sans se laisser entraîner dans des débats politiques stériles.

Il a aussi insinué que la Cour des comptes pourrait négliger certains dossiers gouvernementaux ou publics, préférant se concentrer sur les partis politiques et leurs finances, ce qui, à ses yeux, détourne l’attention publique des véritables problèmes sociaux et économiques.