L’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, qui font office de médiateurs, tentent depuis plusieurs semaines d’obtenir une trêve dans la guerre déclenchée par l’attaque inédite du Hamas en Israël le 7 octobre. Cet accord de trêve permettrait notamment une libération d’otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
“L’Egypte poursuit ses efforts intenses pour parvenir à une trêve avant le ramadan” qui débutera le 10 ou le 11 mars, affirme AlQahera News, citant “un haut responsable”.
“Il y a eu un progrès significatif dans les négociations” qui ont repris au Caire dimanche sans représentants israéliens, indique encore ce responsable non identifié.
Le président américain, Joe Biden, avait initialement affiché son “espoir” quant à la signature d’un accord d’ici lundi avant de revenir sur cette affirmation. Vendredi, il a déclaré “espérer” qu’un cessez-le-feu à Gaza puisse intervenir d’ici au début du ramadan. “On pourrait ne pas y parvenir”, a-t-il toutefois mis en garde.
Il y a une semaine, une source proche du Hamas avait indiqué que le mouvement proposait de libérer un otage par jour pendant 42 jours en échange de 10 prisonniers palestiniens pour chaque otage.
Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas qui a entraîné la mort de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.
D’après les autorités israéliennes, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens lors d’une première trêve fin novembre.
En représailles à l’attaque du 7 octobre, Israël a juré d’anéantir le Hamas et son offensive militaire a fait plus de 30.000 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Dans le cadre des négociations sur une trêve, le Hamas exige notamment le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, le retour dans le nord du territoire des Gazaouis déplacés et l’entrée d’aide humanitaire pour la population menacée de famine, selon la source proche du mouvement islamiste.