Les raisons avancées au sujet de la grève de la faim entamée par l’individu en question se rapportent au contrôle de ses correspondances par l’administration pénitentiaire. Or, le contrôle des lettres émises et reçues par les détenus est conforme à la loi régissant les prisons”, a indiqué la direction de l’établissement dans une mise au point en réaction aux “allégations” contenues dans un post publié sur les réseaux sociaux par l’épouse du détenu.
L’administration, après avoir consulté le contenu de la correspondance adressée par le détenu à une partie étrangère, a constaté qu’elle contenait des propos injurieux et diffamatoires et de fausses informations, poursuit la même source, relevant que cette lettre a été, en conséquence, saisie et soumise aux autorités judiciaires compétentes.
Dans sa mise au point, l’établissement pénitentiaire s’interroge sur les motifs de cette grève de la faim entamée par Soulaimane Raissouni “en cette circonstance particulière, sur son timing, ainsi que sur le rôle de certains membres de sa famille qui l’auraient incité à entreprendre cet acte aux conséquences incertaines, sans égard pour les éventuelles répercussions sur son état de santé”.
Le journaliste Soulaimane Raissouni, ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, condamné en juillet 2021 à cinq ans de prison pour “viol avec violence et séquestration”, suite à la plainte d’un militant de la cause LGBT, est entré jeudi dans une grève de la faim illimitée pour protester contre la saisie de documents personnels au cours d’une perquisition dans sa cellule de prison, a annoncé vendredi son épouse Kholoud Mokhtari sur son compte Facebook.
Selon Mokhtari, les autorités pénitentiaires auraient procédé à cette perquisition en représailles contre la campagne menée en faveur de la libération de Raisssouni par plusieurs ONG à l’Assemblée générale du Comité des Nations unies pour les droits de l’Homme, qui se tient actuellement à Genève.
Son épouse a exprimé “son inquiétude pour la santé du journaliste qui s’est beaucoup détériorée à la suite d’une précédente grève de la faim qui a duré cinq mois entamée pour les mêmes raisons”.
(avec MAP)