Après la journée de grève nationale tenue hier, les syndicats du secteur ont décidé de prolonger la durée de la grève à deux jours consécutifs la semaine prochaine.
Les différentes organisations syndicales du secteur de la santé, après coordination entre elles, ont décidé d’organiser une grève nationale les mercredi et jeudi prochains dans les établissements de soins hospitaliers, préventifs et administratifs à travers le pays, à l’exception des services d’urgence, de réanimation et de soins intensifs. Des manifestations de protestation régionales et locales seront également organisées le mercredi.
Dans ce contexte, le secrétaire général du syndicat national de la santé affilié à la Confédération démocratique du Travail (CDT), Mustafa Chennaoui, a déclaré que la grève intervient après “la poursuite par le gouvernement de la violation des accords et des engagements concernant les revendications du personnel de santé et son refus d’apprendre des précédents mouvements sociaux résultant de sa mauvaise gestion”.
Chennaoui a attribué la responsabilité au gouvernement et à son chef “pour les conséquences de ses actes en sapant le dialogue social et sa crédibilité, créant une atmosphère de tension dans le secteur de la santé avec toutes ses répercussions”. Dans ce sens, il a souligné que la grève visait “à obtenir une réponse réelle aux revendications justes et légitimes de toutes les catégories professionnelles de la santé, en commençant par la mise en œuvre du contenu des accords et la reprise des négociations sur les points restants”.
De son côté, le secrétaire général de la Fédération nationale de la Santé affiliée à l’Union nationale du travail au Maroc, Mohamed Zekri, a exprimé son fort mécontentement face à ce qu’il a appelé “la politique de la sourde oreille et de l’évitement adoptée par le gouvernement face aux demandes et aux attentes des hommes et des femmes de la santé, niant ainsi leurs sacrifices tout au long de l’histoire”.
Il a déclaré : “Après l’exécution de cette lutte, nous annoncerons d’autres batailles, en coordination avec les autres syndicats”, confirmant que la grève survient “face au silence injustifié du gouvernement, à son ignorance des demandes légitimes des professionnels du secteur, et à son non-respect de ses engagements et des slogans accrocheurs qu’elle n’a cessé de promouvoir en ce qui concerne la valorisation du capital humain”.
De son côté, le syndicat national de la santé publique, affilié à la Confédération démocratique du travail, a imputé au gouvernement la responsabilité de l’agitation dans le secteur et de la détérioration des conditions de travail du personnel. Il a déclaré que la situation résultait du “mépris de leurs justes demandes”.
Le syndicat a déclaré dans un communiqué : “Nous ressentons avec consternation et regret la douleur sociale causée par la perturbation des traitements et des services de santé en raison de la grève, dont les conséquences sont supportées par le simple citoyen dépendant des établissements de santé publics.”
Il a poursuivi en exprimant son indignation face au “dédain du gouvernement face à l’aggravation et à la détérioration des conditions professionnelles et sociales des professionnels de la santé de toutes catégories, en raison de sa minimisation de toutes les étapes franchies et des résultats obtenus, diminuant ainsi le travail supervisé par le ministère de la Santé et de la Protection sociale d’un côté, et résultant de l’interaction syndicale avec ce qui a été présenté et discuté, de l’autre”.