Le Conseil d’administration de la BAD a annoncé dans un communiqué jeudi 29 février avoir approuvé un accord de participation aux risques non financé de 150 millions de dollars entre la BAD et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (TDB).
Cet accord vise à stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique. La BAD précise dans son communiqué qu’il répond aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Un accord “essentiel pour les marchés émergents”
La BAD fournira une couverture de garantie de 50 %, et jusqu’à 75 %, pour des transactions dans les pays à faible revenu et les États en transition, sur la base d’un partage des risques avec TDB, souligne-t-on. Cette couverture sera fournie à un certain nombre de banques locales et régionales éligibles dans la région du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) qui sont actives dans le financement du commerce.
Selon le communiqué, cette facilité devrait permettre de soutenir environ 1,8 milliard de dollars d’échanges commerciaux au cours des trois prochaines années. “Soutenir le commerce en Afrique est une priorité essentielle pour la Banque africaine de développement. Le financement du commerce est un moteur important de la croissance économique, il est essentiel pour le commerce transfrontalier, en particulier dans les marchés émergents”, a déclaré Nwabufo Nnenna, la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est.
Une réponse au désengagement des banques internationales
Le président et directeur général de Trade and Development Bank, Admassu Tadesse, a noté, quant à lui, que le groupe TDB était “très heureux de continuer à s’appuyer sur son partenariat stratégique et sur des facilités de partage des risques adaptées avec le Groupe de la BAD”. Il précise que ledit partenariat permettra de développer le financement du commerce “dans une région où de grosses lacunes persistent la en matière, et où les grandes banques internationales se désengagent et réduisent leur appétence pour le risque”.
L’Accord de participation aux risques (APR) non financé de la BAD est l’un des instruments de financement du commerce offerts par la Banque africaine de développement pour soutenir les banques locales en Afrique. La Banque sélectionne ses partenaires commerciaux en fonction de la taille de leur portefeuille africain, de l’étendue de leur couverture du marché africain, de leur soutien au commerce intra-africain et de la qualité des processus d’approbation des crédits.
La BAD offre également aux banques locales une facilité de garantie des transactions de financement du commerce d’une durée de trois ans pour soutenir la confirmation de leurs transactions de financement du commerce.
(avec MAP)