On dénombre au moins 50 martyrs et plus de 120 blessés, incluant des femmes et des enfants, à la suite de tirs des forces d’occupation en direction de milliers de citoyens” se ruant vers des “camions d’aide à Gaza City”, a déclaré le directeur des urgences de l’hôpital al-Chifa, Amjad Aliwa.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 70 personnes ont été tuées et 280 blessées dans ces tirs israéliens. Et des témoins ont fait état à l’AFP de scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d’aide arrivant au “rond-point de Naplouse”, dans l’ouest de Gaza City, principale ville du nord du territoire.
Pour l’heure, l’armée israélienne n’a toujours pas commenté ces informations.
L’ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population de Gaza, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire. Selon l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), un peu plus de 2300 camions d’aide sont entrés dans la bande de Gaza au mois de février, une baisse d’environ 50 % par rapport à janvier, et une moyenne quotidienne de quelque 82 camions par jour.
D’après l’ONU, environ 500 camions entraient en moyenne quotidiennement dans la bande de Gaza avant le début de la guerre le 7 octobre, alors que les besoins de la population locale étaient alors moindres.
Des Palestiniens de Gaza ont confié ces derniers jours à l’AFP être forcés de manger des feuilles ou du fourrage pour le bétail, voire d’abattre des animaux de trait pour se nourrir.
Le chef du bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Andrea De Dominico, a déclaré récemment à l’AFP qu’à plusieurs reprises, lors de l’arrivée de convois de denrées alimentaires dans le nord de Gaza, des “milliers de personnes avaient bloqué les camions pour les décharger au risque de se faire tirer dessus”.