Des stands colorés bordent les allées du festival, offrant une variété de produits, passant des amandes fraîches aux produits transformés tels que l’amlou, l’huile d’amande et les produits de beauté.
Mettant en lumière le riche potentiel des coopératives locales, ce rendez-vous incontournable du secteur agricole et de la filière d’amandier joue un rôle fondamental dans la promotion et le développement des produits de la région.
Le festival, qui célèbre sa 11e édition cette année, a également connu une évolution remarquable, résultat des efforts soutenus des autorités de la région ainsi que du ministère de l’Agriculture et de ses partenaires et organismes sous tutelle, y compris l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). Cette dernière œuvre à la mise en place d’un territoire compétitif et préservé, dont l’économie repose sur la valorisation des ressources naturelles et culturelles.
L’agence mise ainsi sur la structuration du tissu des acteurs et leur accompagnement dans la conception et le développement des activités génératrices de revenus, tout en s’appuyant sur des programmes de valorisation des ressources locales, aux côtés d’autres programmes d’optimisation, de mobilisation et de gestion de la ressource hydrique, des programmes de préservation du sol, et des programmes de préservation de la biodiversité.
Approchée par la MAP, Malika Oulhaj, gérante du Groupement d’intérêt économique (GIE) Taddart N’llouz, créé en 2012, a souligné l’importance de ce festival pour les coopératives de la région, précisant que Taddart N’llouz regroupe 12 coopératives basées entre les communes de Tafraout, Irhermet et Ait Baha, et spécialisées dans la production d’amandes et ses dérivés (amandes fraîches, amandes salées, huiles d’amande, etc.).
“Nous nous efforçons continuellement de diversifier notre gamme de produits dérivés de l’amande, et nous aspirons à améliorer nos ventes, notamment dans ce contexte marqué par de nombreux défis tels que la sécheresse”, a-t-elle poursuivi, dans une déclaration au micro de la MAP.
Elle a, dans ce sens, salué les efforts du ministère de l’Agriculture et de la Direction provinciale de l’agriculture (DPA) pour leur soutien continu, tout en remerciant l’ANDZOA pour l’accompagnement, le suivi et les sessions de formation qu’elle offre aux coopératives, pour une meilleure valorisation des produits locaux.
Pour sa part, Aïcha Alla, présidente de la coopérative Aoumerkt, s’est réjouie de sa présence au festival, mettant en avant l’engagement de sa coopérative de contribuer à la promotion des produits locaux sur les marchés nationaux et internationaux.
Revenant sur l’objectif de cette coopérative, fondée en 2007 par l’association d’Aguerd-oudad pour le développement et l’entraide, elle a indiqué qu’elle visait principalement à faciliter la vie des femmes du village qui n’avaient pas d’activité lucrative auparavant, améliorant ainsi leur situation sociale.
Elle a également fait savoir que la coopérative d’Aoumerkt, qui compte actuellement 16 femmes dans son effectif, est spécialisée dans l’extraction d’huiles d’argan, à la fois cosmétique et alimentaire, notant qu’elle commercialise d’autres produits tels que le miel de ruche et l’Amlou composé d’amandes grillées et moulues avec de l’huile d’argan.
Représentant la coopérative Tifaouine Ammeline, relevant de la commune d’Amln, Khadija El Harrim a exprimé sa grande satisfaction à l’égard de cette édition du Festival de l’amandier de Tafraout, soulignant le bonheur partagé tant par les visiteurs marocains qu’étrangers, ainsi que par les membres de sa coopérative, en raison des opportunités commerciales offertes lors de cet événement.
Toutes les coopératives présentes constituent une source importante de revenu pour la population de la région, a-t-elle précisé, faisant savoir que sa coopérative a pu prendre part à plusieurs salons nationaux et internationaux.
De son côté, la jeune Fatima Bouchghel qui représente la Coopérative Tazouknite, basée à Boutabi (à 8 kilomètres de Tafraout sur la route de Tahala), a mis en exergue la place qu’occupe ce festival pour les coopératives de la région, compte tenu des sessions de formation offertes à cette occasion.
“Notre participation à des expositions nationales et internationales a été fructueuse, suscitant un intérêt croissant pour nos produits, en raison des certifications qu’ils détiennent, telles que Ecocert et celle de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA)”, a-t-elle dit.
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé samedi l’ouverture officielle de la 11e édition du Festival de l’amandier de Tafraout, organisée du 23 au 25 février sous le thème “Terre d’amandier, terroir d’avenir”.
S’inscrivant dans le cadre de la stratégie “Génération Green 2020-2030”, ce festival se veut un carrefour économique, culturel et artistique, et constitue une véritable locomotive pour le développement de la culture de l’amandier.
(avec MAP)