La bande de Gaza est toujours plongée dans une situation humanitaire catastrophique, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières. Près d’un million et demi de personnes, selon l’ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, contre la frontière fermée avec l’Égypte.
Dans ce contexte, les États-Unis ont mis mardi leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exigeait un cessez-le-feu “humanitaire immédiat”.
Premier soutien d’Israël, Washington estime que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages.
“Les États-Unis se sont encore une fois singularisés en opposant leur véto, rendant la situation à Gaza encore plus dangereuse. Les parties concernées, dont la Chine, ont exprimé leur forte déception et leur mécontentement”, a réagi mercredi Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
“Le Conseil de sécurité doit agir au plus vite afin de promouvoir un cessez-le-feu et la fin des combats. C’est une obligation morale qui ne peut être repoussée”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse régulière.
Le projet de résolution, qui exigeait “un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties”, a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre.
Il s’agit du troisième véto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le véto américain “irresponsable et dangereux” envoie le message qu’Israël peut “continuer à faire n’importe quoi en toute impunité”, a fustigé l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour.
Le Hamas a aussi dénoncé un “feu vert” à Israël pour commettre “plus de massacres” à Gaza.