Basé sur l’expérience de plus de 60 directeurs des ressources humaines d’entreprises marocaines et de multinationales, le classement a été établi sur la base de trois questions :
• Le classement de notoriété spontanée des établissements
• Le classement critériel (comportement lors de l’entretien d’embauche, facilité d’intégration, développement d’expertise, évolutions de carrière du collaborateur…)
• Le niveau de rémunération octroyée aux jeunes diplômés selon leurs diplômes
D’après les réponses obtenues auprès du panel de DRH, plusieurs écoles — en particulier les formations de niveau bac+5 reconnues par l’État — ont été mises en avant, privées comme publiques.
En management, l’ISCAE domine
“Sans grande surprise, l’ISCAE domine le podium”, indique le communiqué, et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, la “surface” que l’école occupe sur le marché du travail, avec de nombreuses promotions depuis son lancement en 1971. Ensuite, grâce à “l’excellence” de ses lauréats, généralement admise, et enfin, du fait de leur présence répétée dans les comités de direction et les postes à responsabilité des plus grandes entreprises marocaines et multinationales.
L’école est suivie de près par sa rivale, Al Akhawayn School of business administration (SBA), plus récente — elle a été créée au milieu des années 1990, à l’initiative du roi Hassan II et du roi Fahd d’Arabie saoudite — mais déjà très réputée auprès des DRH, et qui compte de nombreux lauréats à la tête de grandes entreprises.
Quant à l’ENCG Settat, établissement connu pour sa sélectivité et renommée pour son sérieux, elle boucle le podium et confirme son statut de valeur sûre, talonnée de près par l’ENCG Casablanca, qui gagne du terrain chaque année.
Si le palmarès reste dominé par les écoles publiques, les écoles privées, elles, progressent chaque année, comme l’ESCA, établissement fondé et dirigé par Thami Ghorfi. L’école, qui a récemment déménagé au sein du nouveau quartier des affaires CFC à Casablanca, occupe la première place du classement des écoles privées. Elle est suivie par HEM, puis Rabat Business School, qui “surfe sur une excellente dynamique, cumulant les accréditations internationales”.
La “Polytechnique marocaine” en tête du palmarès ingénieurs
Même topo pour les écoles d’ingénieurs, où la supériorité actuelle des écoles publiques se voit concurrencée par des écoles privées en quête d’expansion. Ainsi, c’est l’École Mohammadia d’ingénieurs (EMI), la “Polytechnique marocaine”, qui se place en tête du palmarès. L’école jouit d’une importante ancienneté, d’une excellence académique reconnue, d’un réseau développé, etc.
La deuxième place — tout aussi prévisible — est cueillie par l’EHTP, “éternelle dauphine de l’EMI”. La 3e place est décrochée par l’EMSI, première école d’ingénieurs privée du Maroc, qui s’est démarquée par un travail de fond, sous la direction de son président Kamal Daissaoui.
Viennent ensuite l’ENSIAS, “unanimement reconnue pour l’excellence de ses diplômés”, ainsi que la jeune École Centrale de Casablanca (ECC). Dirigée depuis son lancement par Ghita Lahlou, alumni de Centrale Paris, l’école propose un diplôme accrédité au Maroc et en France et jouit d’un riche réseau, agrémenté par des partenariats d’échange internationaux.
“Nul doute que quand elle aura étoffé son réseau de diplômés et que ses lauréats auront atteint des postes à responsabilité au sein des grandes structures (il ne faut pas oublier que les promotions de l’ECC se comptent sur les doigts d’une main), elle fera plus que titiller les écoles du podium”, conclut le communiqué.