Depuis le lendemain de l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié.
Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
L’armée a annoncé avoir visé « des cibles terroristes du Hezbollah » dans les zones de Jabal el Braij, Houneh, Dunin, Adchit et Sawaneh.
Ces raids interviennent après qu’une roquette tirée depuis le Liban a fait plusieurs blessés mercredi dans le nord d’Israël, selon des sources médicales israéliennes. D’après les services de secours Magen David Adom, sept personnes ont été blessées, dont cinq dans la localité de Safed.
Un photographe de l’AFP a vu des médecins et des soldats évacuer une personne blessée de l’hôpital de Safed, par hélicoptère militaire, à destination d’un autre établissement.
Ce tir de roquette n’a pas été revendiqué à ce stade par le Hezbollah pro-iranien.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne Herzi Halevi en visite dans le nord du pays a affirmé que « la prochaine campagne sera une offensive très forte et nous utiliserons tous nos outils et capacités », selon un communiqué de l’armée.
Les violences entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé mardi que « lorsque l’agression à Gaza s’arrêtera et qu’il y aura un cessez-le-feu, les tirs s’arrêteront également dans le sud » du Liban.
« S’ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi », a affirmé Hassan Nasrallah, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.
En plus de quatre mois, au moins 243 personnes, dont 175 combattants du Hezbollah et 30 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, neuf soldats et six civils, selon l’armée.