Environ 1,3 million de Palestiniens, soit plus de la moitié de la population totale de la bande de Gaza, s’entassent à Rafah, dernière ville du sud avant la frontière, fermée, avec l’Égypte, faisant craindre un bain de sang en cas d’offensive militaire israélienne massive.
“Il est impossible d’atteindre l’objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah. À l’inverse, il est clair que toute activité (militaire) intense à Rafah requiert que les civils évacuent les zones de combat”, explique le cabinet de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
“Dans ce contexte, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné aux forces et aux responsables de la sécurité israéliens de soumettre à son cabinet un plan combiné pour évacuer la population et détruire les bataillons” du Hamas, ajoute-t-il.
Jeudi, Washington a averti d’un “désastre” à Rafah et assuré ne pas soutenir une opération “sans une planification sérieuse” d’Israël pour y protéger les civils.
Après que l’armée israélienne a concentré ses opérations militaires dans la bande de Gaza sur les villes de Gaza (nord) puis Khan Younès, plus au sud, Netanyahu a ordonné mercredi à ses troupes de préparer une offensive sur Rafah, où de nombreux déplacés de guerre ont trouvé refuge, faisant quintupler la population de la ville en quelques mois.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007, ont mené dans le sud d’Israël une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 27.940 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.