La situation humanitaire dans la bande de Gaza est plus que catastrophique”, a déclaré un porte-parole de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Tommaso Della Longa, lors d’un point de presse à Genève.
“8000 personnes déplacées qui avaient trouvé refuge dans notre hôpital du Croissant-Rouge palestinien à Khan Younès, Al-Amal, ont quitté l’hôpital hier (lundi), a-t-il indiqué. Il y a encore actuellement une centaine de personnes âgées et de personnes handicapées qui n’ont pas pu quitter l’hôpital, 80 patients et 100 membres du personnel et bénévoles. Ils sont toujours à l’intérieur.”
La bande de Gaza est assiégée et dévastée après quatre mois de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, un conflit déclenché par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP sur la base de données officielles israéliennes. La riposte d’Israël à Gaza a fait 27.585 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Khan Younès, principale ville du sud de ce territoire palestinien, qui abrite, selon Israël, des responsables du mouvement islamiste palestinien, est largement transformée en champ de ruines.
Depuis plus de deux semaines, a expliqué Della Longa, l’hôpital d’al-Amal y a été encerclé par des combats acharnés, et même “frappé à plusieurs reprises”, y compris vendredi dernier, causant la mort de la responsable du département Jeunesse et Bénévoles du Croissant-Rouge palestinien.
L’hôpital al-Amal est un des plus importants de la ville, avec le centre médical Nasser, lui aussi piégé dans les combats. “L’occupation israélienne resserre son siège sur le complexe médical Nasser et cible son périmètre de façon soutenue”, a affirmé Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.
Selon lui, 300 membres du personnel médical, 450 blessés et 10.000 personnes déplacées se trouvent à l’intérieur de l’hôpital Nasser, où la nourriture manque, tout comme les médicaments notamment anesthésiques et chirurgicaux. En outre, a-t-il indiqué, les générateurs doivent s’y arrêter “d’ici quatre jours en raison du manque de carburant”.