Selon Fatima El Idrissi, conseillère parlementaire affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), le gouvernement n’a pas réussi à améliorer les conditions de travail de ces employés, qui sont souvent exploités, avec des journées de travail exténuantes allant jusqu’à 12 heures, sept jours sur sept, et des salaires dérisoires ne dépassant pas 2000 dirhams.
La critique s’étend aux pratiques d’emplois précaires, avec 180.000 travailleurs opérant sans garanties de sécurité sociale ni droits élémentaires, dans un secteur où les employeurs s’enrichissent sur leur dos. Des situations particulièrement préoccupantes sont signalées dans le secteur de la sécurité privée et chez les travailleuses de nettoyage, où les conditions sont jugées encore plus alarmantes.
Le ministre Younes Sekkouri reconnaît la spécificité de l’emploi temporaire, encadré par des régulations strictes incluant des garanties financières significatives de la part des entreprises. Il mentionne également les efforts d’inspection du travail qui, en 2023, ont conduit à un vaste nombre de contrôles et d’observations, révélant des manquements dans les domaines des salaires, de la protection sociale, et des conditions de travail.