Cette mesure ciblerait en priorité les ressortissants d’Afrique subsaharienne, notamment du Sénégal, sans impacter les citoyens marocains. Cette initiative fait suite à une demande formelle de l’ambassade espagnole à Rabat, visant à endiguer l’usage abusif des liaisons aériennes, en particulier celles partant de Casablanca vers l’Espagne, utilisées comme tremplin pour l’immigration.
Le gouvernement espagnol, confronté à une augmentation des demandes d’asile à l’aéroport de Barajas à Madrid, principalement de voyageurs en provenance de Casablanca prétendant être en route vers l’Amérique latine, a sollicité la coopération marocaine pour mieux réguler ces flux migratoires. Les migrants concernés tendent à détruire leurs documents d’identité une fois arrivés en Espagne, compliquant ainsi leur traitement administratif.
Le quotidien El Mundo rapporte que cette situation a provoqué une saturation notable à l’aéroport de Barajas, nécessitant l’intervention des unités spéciales de la police espagnole pour gérer l’afflux accru et maintenir l’ordre. Cette décision marocaine de contrôle migratoire, initiée à la demande de l’Espagne, vise donc à limiter les déplacements non réglementés et à renforcer la surveillance des mouvements migratoires à travers les points de transit aériens.