Nous avons construit des infrastructures selon les meilleures normes internationales, avec une connectivité air-terre-mer sans précédent dans la région”, a-t-il indiqué, dans un entretien au quotidien La Repubblica, publié au lendemain de sa participation au sommet “Italie-Afrique : un pont pour une croissance commune”.
“Le royaume a développé un réseau autoroutier, qui s’étend sur 2000 km, la première ligne ferroviaire à grande vitesse en Afrique, le plus grand port du continent sur la Méditerranée et prochainement la plus importante infrastructure maritime de l’Atlantique, ainsi que 14 aéroports internationaux, offrant une capacité de projection africaine très significative”, a-t-il détaillé.
D’après Aziz Akhannouch, ces infrastructures ont permis au Maroc de développer des industries efficaces, notamment l’automobile et l’aéronautique, “qui se hissent aujourd’hui en référence”, mais également une agriculture “résiliente et souveraine”, ainsi qu’un secteur touristique “particulièrement attractif”.
Le Maroc a pu, en outre, devenir “le principal producteur africain d’énergies renouvelables et de consolider sa position de pionnier en matière de transition verte”, a poursuivi le Chef du gouvernement, mettant en avant la stratégie de développement des énergies renouvelables, lancée dès 2009.
Akhannouch a également mis en avant les actions du Maroc en matière de développement du secteur de l’hydrogène vert et l’initiative du gazoduc Nigeria-Maroc, qui contribuera à la sécurité énergétique de l’Afrique occidentale et de l’Union européenne, soulignant l’intérêt porté par l’Italie aux initiatives du pays dans ce domaine.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a choisi le Maroc comme l’un des premiers pays où elle lancera de nouveaux investissements dans ce secteur, s’est félicité Akhannouch. Il s’agit, notamment, d’“un grand centre d’excellence pour la formation professionnelle sur le thème des énergies renouvelables”, a-t-il souligné.
S’agissant du Plan Mattei, présenté dans le cadre du sommet, Akhannouch a expliqué que cette initiative vise à intégrer l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales, notant qu’“il est nécessaire d’impliquer les secteurs privés italien, européen et africain pour relever ce défi”.
“Le plan exige également que les ressources mobilisées correspondent effectivement aux ambitions escomptées”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a souligné que “les investissements entre l’Europe et l’Afrique pourraient contribuer positivement à la gestion des flux migratoires, s’ils sont initiés dans une logique de partenariat et co-développement”, citant, à titre d’exemple, les investissements du groupe automobile Stellantis, qui a annoncé en 2022 sa volonté de doubler la capacité productive de l’usine de Kenitra.
(avec MAP)