Cette nouvelle orientation marque un changement significatif par rapport à la position antérieure de l’Algérie, qui, dans un contexte de tensions croissantes, avait imposé une interdiction stricte sur toute opération de domiciliation pour les contrats de transport impliquant le transbordement ou le transit par les ports marocains. Cette mesure avait été perçue comme un volet de la détérioration des relations entre les deux pays voisins, notamment après la cessation par l’Algérie de l’accord du gazoduc Maghreb-Europe passant par le Maroc.
La nouvelle directive demande aux services bancaires de procéder à la domiciliation des opérations d’importation de produits, y compris ceux périssables comme les viandes, dont l’embarquement a eu lieu avant le 10 janvier 2024. Ce geste pourrait être interprété comme une tentative de l’Algérie de normaliser certaines facettes des échanges commerciaux avec le Maroc, malgré les tensions politiques persistantes.
La décision initiale avait été prise dans un climat de réponses politiques et économiques mesurées, notamment après que l’Algérie a décidé de ne pas renouveler le contrat du Gaz Maghreb Europe (GME) en raison de ce qu’elle considérait comme des “pratiques à caractère hostile” de la part du Maroc. En retour, l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) avait minimisé l’impact de cette décision sur son réseau électrique national, assurant avoir pris les dispositions nécessaires pour maintenir la continuité de l’alimentation.