Lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants, en réponse à l’interrogation du groupe socialiste, Ouahbi a exprimé ses réserves, suggérant que l’accusation d’enrichissement illicite pourrait être instrumentalisée à des fins malveillantes.
Selon lui, le cadre juridique marocain, notamment le Code pénal, traite déjà de l’enrichissement illicite en établissant la présomption d’innocence. Cette approche souligne la nécessité d’équilibrer les procédures d’accusation et les droits des individus à être présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
Ouahbi a également mis en perspective la perception de la corruption au Maroc, rappelant que, comme toute société, le Maroc abrite une diversité d’individus, certains intègres, tandis que d’autres peuvent succomber à la corruption. Il a contesté l’idée réductrice selon laquelle la possession de richesse impliquerait systématiquement une malversation, posant la question de la justice et de l’équité dans les accusations de corruption.
Le ministre a souligné l’importance de la modération dans les jugements portés sur les citoyens et a rejeté l’idée de stigmatiser globalement la société marocaine comme corrompue. Il a défendu la nécessité d’une approche nuancée, reconnaissant à la fois les bons et les mauvais aspects de la société, et a réaffirmé le rôle de l’État dans la protection de l’intégrité, tout en sanctionnant le comportement répréhensible.
Enfin, Ouahbi a critiqué la tendance à amplifier les accusations de corruption, insistant sur le fait que le phénomène n’est pas nouveau et interrogeant la proportion des individus réellement jugés pour de tels actes à l’heure actuelle. Sa prise de position appelle à une réflexion plus profonde sur la manière dont la corruption est perçue et traitée au sein de la société marocaine.