Collectivités territoriales : Laftit veut privilégier le dialogue pour éviter la grève

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a exprimé son opposition à l’utilisation de la grève par les syndicats des collectivités territoriales comme moyen de pression pour répondre aux revendications des travailleurs municipaux.

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Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Il a souligné sa disponibilité pour le dialogue sans la contrainte de la grève. Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, Laftit a rappelé que le dialogue avec les syndicats était actif, avec la dernière réunion tenue en 2019, aboutissant à un accord sur plusieurs points. Cependant, les discussions ont été interrompues suite à la pandémie de Covid-19, bien que les engagements pris aient continué à être honorés.

Laftit a insisté sur la nécessité de privilégier le dialogue avant d’envisager la grève et a réaffirmé l’engagement de son ministère à discuter et à explorer toutes les revendications soulevées. Il a également mis en garde contre la grève en tant que premier recours, la considérant comme une ultime solution plutôt qu’une option initiale.

Laftit a clarifié que les négociations ne peuvent se dérouler parallèlement à une grève, qualifiant une telle situation de débat non constructif. Il a réitéré l’engagement de son ministère à mettre en œuvre les accords de 2019 et à les réviser en concertation avec les syndicats.

Sur le sujet des déductions salariales pour les grévistes, Laftit a défendu le principe de rémunération en contrepartie du travail fourni, tout en restant ouvert au dialogue pour résoudre les problèmes et envisager des incitations à long terme pour les employés municipaux.

Cette position intervient dans le contexte d’une annonce de grève nationale les 7 et 8 février 2024 par un collectif syndical des collectivités territoriales, protestant contre le gel du dialogue social dans le secteur et ses répercussions sur le fonctionnement normal de ces services.