Baiser forcé : la FIFA confirme la suspension de Luis Rubiales

La FIFA a confirmé, ce vendredi 26 janvier, la suspension pour trois ans de l’ex-patron de la fédération espagnole Luis Rubiales pour son baiser forcé en août à la joueuse Jenni Hermoso qui avait provoqué l’indignation internationale.

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Le président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales avant une séance d'entraînement à La Corogne le 28 mars 2022, à la veille du match de football amical entre l'Espagne et l'Islande. Crédit: Javier Soriano / AFP

Après avoir analysé les arguments qui lui ont été présentés”, le comité d’appel de la FIFA a décidé de “rejeter” le recours de Luis Rubiales et de “confirmer la sanction” qui lui a été “imposée”, a annoncé l’instance sportive dans un court communiqué.

Cette décision peut faire l’objet d’un nouvel appel “devant le Tribunal arbitral du sport”, précise cependant la FIFA, qui se dit résolue “à protéger l’intégrité de toutes les personnes et à veiller à ce que les règles de base d’une conduite décente soient respectées”.

L’instance du football international avait annoncé le 30 octobre la suspension pour trois ans de toute activité liée au football de l’ex-homme fort du football espagnol, initialement suspendu pour une période provisoire de 90 jours.

La FIFA lui reprochait concrètement d’avoir enfreint l’article 13 de son Code disciplinaire, intitulé “Comportement offensant et violation des principes du fair-play”, et évoquant parmi d’autres exemples “l’infraction aux règles de base de la décence” ou un “comportement portant atteinte à l’image du football”.

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Luis Rubiales, qui nie depuis le début de l’affaire toute “connotation sexuelle” à son geste, assurant avoir agi sous le coup de l’“émotion” et dans “un moment de bonheur”, avait aussitôt annoncé son intention de faire appel.

L’annonce de la FIFA survient alors que le juge d’instruction espagnol chargé de l’enquête sur cette affaire a demandé jeudi le renvoi devant un tribunal de l’ancien patron du football espagnol, estimant que le baiser n’avait “pas été consenti”.

Ce juge — qui a inculpé Rubiales pour “agression sexuelle” et délit de “coercition” — ne précise pas dans son ordonnance les délits pour lesquels il doit être jugé, car il reviendra au parquet de le faire avant l’ouverture d’un procès.

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle. Selon le parquet, les peines encourues par Rubiales peuvent aller d’une amende à quatre ans de prison.

Le geste de Luis Rubiales, survenu le 20 août, quelques minutes après le sacre mondial de la “Roja” féminine à Sydney, avait provoqué l’indignation internationale. Sous la pression, Rubiales avait fini par démissionner le 10 septembre, se disant victime d’une “campagne disproportionnée”.