Notre sourire est une sorte de résilience”, a écrit le jeune Palestinien de 24 ans sous la photo, publiée mercredi sur Instagram.
Motaz Azaiza, comme d’autres reporters de la bande de Gaza, est devenu très populaire sur les réseaux sociaux en couvrant la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, tout en partageant son expérience personnelle dans ce territoire assiégé de 2,4 millions d’habitants.
En près de quatre mois de guerre, le photojournaliste a gagné 18,5 millions d’abonnés sur Instagram et un million sur X. Il avait annoncé mardi son départ de Gaza en postant des photos de lui à bord d’un avion militaire qatari partant d’un aéroport égyptien.
“J’ai quitté Gaza le cœur brisé et les yeux remplis de larmes. Il n’y avait pas d’autre option après 108 jours de massacres continus”, a-t-il écrit plus tard sur X, disant prier pour que la guerre s’arrête. “Je suis arrivé, Qatar. Merci”, a ajouté l’influenceur en partageant des photos du studio d’Al Jazeera à Doha.
Le lendemain, il a rencontré le chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, Waël al-Dahdouh, qui a perdu son épouse, deux de ses enfants et un petit-fils dans des bombardements israéliens. Il avait été évacué la semaine dernière.
Motaz Azaiza a notamment produit du contenu pour l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et l’ONG Médecins du monde, basée à Paris.
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), au moins 83 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par l’attaque de commandos islamistes du Hamas dans le sud d’Israël, ayant entraîné la mort d’environ 1140 personnes.
Les opérations menées en représailles par Israël ont fait au moins 25.700 morts à Gaza, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien.