Mercredi, d’après l’ONU, deux chars ont tiré sur un centre de formation de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) transformé en abri depuis le début de la guerre, et où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge.
Ce bâtiment onusien “est essentiel et doit être protégé”, a déclaré M. Blinken à la presse lors d’une visite en Angola, au dernier jour d’une tournée en Afrique.
“Nous l’avons répété au gouvernement d’Israël, et d’après ce que je comprends, et qui est nécessaire et juste, ils se penchent sur cet incident”, a-t-il ajouté, sans préciser à quel niveau avaient eu lieu ces contacts avec les Israéliens.
Les États-Unis, qui mesurent habituellement leurs critiques envers leur allié israélien, ont condamné le bombardement, soulignant que “les civils (devaient) être protégés et que la nature des installations de l’ONU (devait) être respectée”.
L’armée israélienne, seule force à déployer des chars dans la bande de Gaza, a déclaré qu’un “examen approfondi des opérations des forces présentes à proximité (était) en cours”, sans écarter la possibilité d’une frappe du Hamas.
À rebours des fréquentes critiques israéliennes visant l’Unrwa, M. Blinken a salué cette dernière pour ses efforts auprès “des personnes qui en ont désespérément besoin”. “Le travail que l’ONU fait à Gaza sauve littéralement des vies, personne d’autre ne peut le faire et personne d’autre ne le fait”, a-t-il souligné.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de plus de 1140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.
Israël a juré “d’anéantir” le Hamas et lancé une vaste opération militaire qui a tué 25.700 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.