Cette décision avait conduit à une réaction immédiate des exportateurs et professionnels du transport marocains, qui ont choisi de boycotter la destination, causant une hausse des prix sur certains produits de première nécessité en Mauritanie.
Toutefois, un développement récent suggère une possible réconciliation. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi au siège du ministère des Affaires étrangères marocain, en présence de Nasser Bourita, le ministre mauritanien des Affaires étrangères a annoncé que “les discussions sur ce dossier étaient en cours et qu’une conclusion serait proche”.
Rappelons que la décision initiale des autorités mauritaniennes avait soulevé un tollé chez les opérateurs marocains. “Alors qu’un camion payait auparavant 2500 dirhams aux services douaniers mauritaniens, il a soudainement été contraint de payer 25.000 dirhams”, avait déclaré Abdeljalil, membre de l’Association marocaine des transports routiers intercontinentaux (AMTRI), illustrant l’ampleur de la hausse.
Cette augmentation avait entraîné une réduction considérable du flux des camions au poste-frontière de Guerguerat, impactant fortement l’approvisionnement en produits marocains en Mauritanie.
Face à la hausse des prix des produits de première nécessité, notamment des fruits et légumes, et à la pression des instances professionnelles et du Forum de protection des consommateurs en Mauritanie, les autorités mauritaniennes ont finalement fait marche arrière, rétablissant les tarifs habituels. Cette décision a été accueillie avec soulagement par les transporteurs et opérateurs marocains, bien que la communication sur cette annulation se soit faite de manière informelle.
Cette situation a également mis en lumière la dépendance des échanges commerciaux africains vis-à-vis du passage par la Mauritanie. Amer Zghino, président de l’AMTRI, souligne l’importance de trouver des alternatives, telles que l’établissement d’une voie maritime depuis le port d’Agadir ou celui de Dakhla vers d’autres pays africains, pour réduire cette dépendance.