La majorité des revendications des étudiants en médecine satisfaites, selon les ministères de tutelle

Les ministères marocains de la Santé et de la Protection sociale ainsi que de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation ont annoncé avoir satisfait la majorité des revendications des étudiants en médecine, pharmacie et dentisterie, atteignant plus de 95 % de conformité avec leurs demandes.

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Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Cette réponse proactive est le résultat d’une série de réunions intensives tenues en décembre 2023, visant à réformer en profondeur la formation médicale et à répondre aux besoins exprimés par les étudiants, ont annoncé les ministères dans un communiqué conjoint.

Parmi les avancées majeures, le ministère de l’Enseignement supérieur a révisé le programme d’études médicales, réduisant la durée pour obtenir le diplôme de docteur en médecine de sept à six ans. Cette modification a été implémentée sans altérer la valeur légale, scientifique et le prestige associé au diplôme, assure la même source.

Les ministères concernés travaillent également à l’introduction d’une nouvelle structure pour le troisième cycle des études médicales. Cette réforme inclut l’unification des statuts légaux des médecins résidents et la révision de la durée de leur engagement, tout en préservant leurs acquis. Les professeurs-chercheurs et les étudiants sont étroitement impliqués dans ce processus de réforme, poursuit le communiqué.

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D’un point de vue des ressources, le gouvernement a significativement investi dans le secteur, en allouant plus de 1900 postes financiers supplémentaires pour les facultés de médecine, de pharmacie et de dentisterie des universités publiques, couvrant la période 2022-2026.

Un budget de plus de 1,7 milliard de dirhams a également été dédié à la modernisation des équipements et à l’innovation pédagogique, notamment à travers l’intégration de l’apprentissage par simulation et le développement de ressources numériques pour enrichir l’enseignement médical.

Enfin, une attention particulière est accordée à l’aspect pratique de la formation. Le gouvernement a renforcé le rôle de la commission hospitalo-universitaire conjointe, en charge de superviser les stages des étudiants, en se focalisant sur l’adéquation des espaces de stage et sur l’amélioration de l’encadrement pédagogique, précise le communiqué.

Ces réunions de négociation ont vu la participation active des doyens des facultés concernées et des représentants des étudiants, assurant ainsi une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, conclut-il.