Le Maroc a récemment été élu pour présider le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. “C’est un vote où chaque État a exprimé librement son choix et nous sommes toujours heureux lorsque des pays amis et voisins occupent différentes positions internationales”, a souligné José Manuel Albares.
Sur la question épineuse de l’ouverture des douanes de Sebta et Melilia, Albares a déclaré : “Du côté de l’Espagne, tout est prêt pour que ces douanes commencent à fonctionner”, notant des retards du côté marocain, attribués à des “aspects techniques” encore non résolus.
Concernant les accords récents entre l’Espagne et le Maroc, Albares a insisté sur leur transparence : “Les accords sont publics et signés.” Il a également exprimé sa surprise et sa préoccupation face au “virage anti-marocain du Parti populaire” espagnol, soulignant une approche politique fondée sur l’amitié et des relations extraordinaires avec les voisins, en particulier ceux partageant une frontière terrestre.
Le ministre a également abordé la question délicate de la migration irrégulière. En 2023, près de 40.000 personnes sont arrivées en Espagne, un nombre record. Albares a affirmé le rôle stratégique du Maroc dans la lutte contre les mafias de trafic d’êtres humains, tout en reconnaissant que “tant que la différence de développement entre l’Afrique et l’Europe existera, il ne sera jamais possible d’atteindre une immigration irrégulière zéro”.
Concernant la question de la cession de l’espace aérien sur le Sahara au Maroc, Albares a été moins explicite, se limitant à dire : “Nous parlons d’améliorer la gestion. Il n’y a pas d’ambiguïté à ce sujet.”