Dans des déclarations au journal Times Of Israel, le professeur Eliav Lieblich de l’Université de Tel-Aviv a souligné que même sans un jugement définitif de culpabilité, le fait que la Cour juge les allégations “raisonnables” est significatif.
Lieblich a mis en évidence des déclarations problématiques de figures politiques israéliennes, notamment un discours de Netanyahu citant Amalek, un ennemi biblique, et l’ordre du premier livre de Samuel de tuer hommes, femmes et enfants d’Amalek. Ces propos, interprétés par l’Afrique du Sud comme une incitation au génocide, sont jugés particulièrement inquiétants.
En outre, Netanyahu a décrit la guerre comme un combat entre “les fils de la lumière et les fils des ténèbres”, une rhétorique que l’Afrique du Sud comme ce que beaucoup définissent aujourd’hui comme le Sud global considère comme de la déshumanisation. D’autres déclarations israéliennes ont également été citées, notamment celles de Gallant comparant les ennemis d’Israël à “des animaux humains”, de Smotrich appelant à une destruction massive de Gaza, de Ben Gvir qualifiant de terroristes tous ceux qui soutiennent le Hamas, et d’Amichai Eliyahu suggérant l’usage d’une bombe nucléaire à Gaza et affirmant qu’il n’y a pas de civils non impliqués dans le combat.
Selon Lieblich, ces commentaires, qu’il qualifie d’“imprudents” et d’“irresponsables”, ont considérablement aggravé la situation pour Israël, créant une base d’intention et autant d’éléments à charge pour les accusations de génocide.