Ce comité comprend l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Royaume de Jordanie, le Royaume de Bahreïn et le Maroc.
Cette alliance vise à créer un noyau économique et industriel régional capable de faire face aux défis communs et aux crises mondiales et de renforcer la souveraineté économique des cinq pays, notamment dans les secteurs vitaux tels que l’alimentation, la santé, l’énergie et l’industrie.
Il vise également à réaliser une croissance qualitative et durable du secteur industriel, grâce à la complémentarité en matière de ressources et des industries, et à bénéficier des avantages compétitifs de chaque État membre grâce à des efforts concertés et l’action commune, ce qui contribue à réduire les coûts de production, à sécuriser les chaînes d’approvisionnement et à créer davantage d’opportunités d’emploi, à parvenir à un développement économique durable et à l’autosuffisance et à améliorer la croissance et la compétitivité industrielle.
L’adhésion du Maroc à ce partenariat industriel vise à renforcer la coopération économique avec les pays de la région et à raffermir le développement économique durable des pays membres de cette alliance.
Il s’agit également d’une étape qualitative dans le processus de croissance régionale et d’intégration industrielle, compte tenu de la croissance économique et des réalisations industrielles du Royaume, notamment dans les secteurs de l’automobile, des énergies renouvelables, des industries agroalimentaires, de l’aviation, du textile, des industries pharmaceutiques, des industries électriques et électroniques, du phosphate et de l’industrie minière.
Intervenant à cette occasion, Ryad Mezzour a souligné que cette initiative est intervenue “comme une incarnation de la volonté des dirigeants de nos pays de jeter les ponts d’intégration et de coopération pour construire des blocs économiques forts pour parvenir à un développement durable”, ajoutant que cette initiative est “plus que jamais d’une grande importance, en particulier à la lumière des circonstances que connaît le monde et des transformations survenues dans les chaînes de valeur mondiales, ce qui nous oblige à conjuguer nos efforts, à développer de nouveaux partenariats pour faire face aux enjeux de souveraineté dans divers secteurs vitaux, à relever les défis de l’autosuffisance en produits de base et à renforcer la compétitivité et l’innovation”.
Après avoir souligné le plein soutien du royaume aux efforts de ce partenariat et l’attention particulière qu’il y prête afin de s’y engager sérieusement pour réaliser les aspirations de son peuple, le ministre de l’Industrie a indiqué que “cette initiative constituera une occasion pour présenter les opportunités d’investissement dont jouissent les pays de l’initiative, et contribuera incontestablement aussi à démontrer les moyens et les potentialités de leurs économies et à faciliter les relations entre les hommes d’affaires afin d’obtenir des résultats qui seront une locomotive pour un développement économique commun”.
Il a ajouté que “le rôle des secteurs gouvernementaux sera de motiver le secteur privé à engager le dialogue et à conclure des partenariats visant à développer les capacités productives et à créer des projets communs basés sur la valorisation des ressources de nos pays et en tenant compte des spécificités économiques et industrielles de la région afin de bâtir un secteur industriel fort, capable de rivaliser à l’échelle mondiale”.
Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu’au cours des vingt dernières années, le Maroc a déployé de grands efforts pour fournir les atouts nécessaires permettant de soutenir et d’attirer les investissements internes et externes et de motiver les investisseurs à choisir le royaume comme une excellente destination pour leurs investissements.
Il a indiqué que parmi ces atouts figure la situation géographique distinguée du royaume en tant que porte d’entrée vers l’Afrique, outre sa proximité avec les pôles économiques, notamment l’Europe et l’Amérique.
Il a poursuivi que “le Maroc s’est attelé à offrir un environnement politique stable et propice à l’investissement”, tout en spécifiant que le Royaume dispose d’incitations et de soutien pour encourager les investissements, de même que les indicateurs macro-économiques ont également aidé.
Le ministre a mis l’accent dans ce sens sur les infrastructures de classe mondiale, comme le port de Tanger-Med, qui est la première plate-forme de transbordement de conteneurs en Méditerranée et en Afrique, et Al-Buraq, le premier train à grande vitesse en Afrique, et le développement de zones industrielles aux normes internationales réparties dans tout le Maroc, en plus des projets d’énergies renouvelables qui sont considérés comme des acquis pour renforcer les opportunités de partenariat et d’investissement et approfondir la coordination, la coopération et la complémentarité industrielle entre nos pays.
“Le Maroc a également adopté des stratégies sectorielles ambitieuses et diverses initiatives et plans fondés sur un partenariat efficace et productif entre les secteurs public et privé en vue de faciliter les investissements dans les secteurs concernés”, a-t-il ajouté, soulignant que ses stratégies comprennent des offres sectorielles volontaires et intégrées, et une dynamique adaptée à l’environnement économique et l’essor qualitatif que connaît le Maroc.
Le ministre a conclu que le Maroc a pu développer ses exportations vers de nouveaux marchés prometteurs de plus de deux milliards de consommateurs grâce à la signature de nombreux accords de libre-échange avec différents pays du monde, notamment le partenariat avec les pays de l’Union européenne et l’accord de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique, considérant que le marché africain est important et qu’il offre d’importantes opportunités d’investissement et de commerce au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Ont pris part à cette réunion, Abdullah bin Adel Fakhro, ministre de l’Industrie et du Commerce du Royaume de Bahreïn, Sultan bin Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie et des technologies avancées des Émirats arabes unis, Yousef Al-Shamali, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Approvisionnement et du Travail du Royaume Hachémite de Jordanie, et Ahmed Samir, ministre égyptien du Commerce et de l’Industrie.
La cérémonie marquant l’adhésion du Maroc au Partenariat industriel intégré a été couronnée par la signature de plusieurs accords et l’annonce de plusieurs projets industriels intégrés entre les États membres.
Il convient de noter que le Partenariat industriel intégré pour le développement économique durable a été lancé dans la capitale émiratie, Abou Dhabi, en mai 2022, avec la participation des Emirats arabes unis, de l’Egypte et de la Jordanie, tandis que le Royaume de Bahreïn l’a rejoint lors de la deuxième réunion du haut Comité pour le partenariat qui s’est tenue au Caire en juillet 2022.
(avec MAP)