Le pays ibérique, déjà traumatisé par la première vague de la pandémie de Covid au printemps 2020, était en désaccord ces derniers jours sur la nécessité d’adoption de cette mesure.
Pour cela, la décision a été décrétée au niveau national à l’issue d’une réunion avec les représentants des différentes régions du pays sur les « actions de santé publique coordonnées face à ces pics épidémiques » hivernaux, et devant la réticence de certaines autorités régionales.
Cette mesure concerne les hôpitaux et centres de santé publics, où sont réalisées une grande partie des consultations, mais pas les pharmacies, précise toutefois le ministère de la Santé.
« Nous avons intensément discuté sur le rôle du masque pour protéger surtout dans les hôpitaux, les centres de santé, pour protéger aussi bien les patients que les professionnels. Une mesure qui est efficace, une mesure de bon sens, une mesure soutenue par la recherche scientifique et bien accueillie par la population », a déclaré à la presse la ministre de la Santé, Monica Garcia, à l’issue de la réunion.
Le gouvernement espagnol a appelé vendredi au retour du masque dans les hôpitaux et centres de santé publics de tout le pays face à l’« augmentation notable des infections par les virus respiratoires ».
Plusieurs régions comme Valence (est), la Catalogne (nord-est) ou Murcie (sud), l’archipel des Canaries avaient déjà annoncé qu’elles rendaient le port du masque obligatoire pour les professionnels de santé et les patients dans leurs hôpitaux et centres de santé, parfois même dans les pharmacies comme dans les Asturies (nord ouest).
Cette mesure a été adoptée alors que les médecins tirent depuis plusieurs jours la sonnette d’alarme face à l’augmentation des cas de grippe, mais aussi de Covid-19 ou d’autres virus respiratoires, notamment dans les régions de l’est du pays.