Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres du Hamas ont été tués dans une frappe attribuée à Israël qui avait ciblé les bureaux du mouvement islamiste mardi soir dans le fief du puissant Hezbollah pro-iranien.
L’agence officielle libanaise Ani avait indiqué mardi que cette attaque visant les abords de la capitale libanaise pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, avait été menée par un drone.
Le responsable de sécurité, informé des enquêtes préliminaires et qui a requis l’anonymat a expliqué que le numéro deux du Hamas avait été tué « non pas par un drone, mais par des missiles guidés tirés depuis un avion de chasse israélien ».
Il évoque le caractère hautement « précis » de la frappe d’une part, et le poids conséquent des missiles, qui pesaient environ « 100 kilogrammes » chacun.
L’armée israélienne n’a pas revendiqué la frappe mais a affirmé mercredi se préparer à « tout scénario ».
Parmi les six missiles tirés, quatre ont explosé, selon le responsable dont deux ayant détruit deux étages avant de toucher directement la salle de réunion des responsables du Hamas.
L’armée libanaise a constaté que les restes de missiles correspondaient à ceux qu’Israël avait tirés sur le sud du Liban, a-t-il ajouté.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien, qui dit intervenir en soutien au mouvement palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.
Plus de 165 personnes ont été tuées au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils parmi lesquels trois journalistes, selon un décompte de l’AFP.
Dans le nord d’Israël, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.
Dans la foulée de l’attaque mardi soir, le Hezbollah a affirmé que l’« assassinat ne resterait pas impuni ».
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a lui accusé Israël de « vouloir entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation ».
Plusieurs figures du Hamas en exil sont établies au Liban, sous la protection du Hezbollah.