Gaza : un soldat israélien soupçonné d’avoir tué un détenu palestinien visé par une enquête

L’armée israélienne a annoncé mardi avoir ouvert une enquête visant l’un de ses soldats, soupçonné d’avoir tué un Palestinien détenu dans la bande de Gaza.

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Des soldats de l'armée israélienne, octobre 2023. Crédit: IDF / X

Le Palestinien, présenté par l’armée comme un “terroriste présumé”, a été arrêté puis interrogé à Gaza avant d’être placé “sous la supervision d’un soldat, qui est soupçonné d’avoir ouvert le feu sur lui entraînant sa mort”, selon un communiqué de l’armée. “À la lumière des informations préliminaires, une enquête de la police militaire a été ouverte pour examiner les circonstances du tir”, a-t-elle ajouté.

Des centaines de Palestiniens ont été détenus depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Le Hamas avait réclamé le 24 décembre une enquête internationale sur des “exécutions sommaires” qu’il accuse l’armée israélienne d’avoir commises dans la bande de Gaza, affirmant en avoir recensé au moins 137 depuis le début de la guerre.

Quelques jours avant, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait réclamé à Israël l’ouverture d’une enquête sur “la possible commission d’un crime de guerre” par ses forces après des “informations inquiétantes” concernant la mort de “11 hommes palestiniens non armés” à Gaza-ville.

Israël avait affirmé que ces accusations étaient “sans fondement et dépourvues de vérité”.

L’armée israélienne a aussi tué par erreur trois otages israéliens à Gaza à la mi-décembre, et au moins 18 soldats sont morts à cause de tirs amis, selon des données publiées par l’armée.

Au moins 22.185 personnes — majoritairement des femmes, enfants et adolescents — ont été tuées à Gaza depuis le début de l’offensive de l’armée israélienne, selon le Hamas.

La guerre a été déclenchée en représailles à l’attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien, qui a fait environ 1140 morts sur le sol israélien, en majorité des civils, selon les autorités.

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