Dans un communiqué, l’ANEF indique que les services de la Sûreté nationale et de l’Agence ont intercepté mardi un important lot de reptiles détenus par un voyageur originaire d’Indonésie en partance du Maroc, soulignant que le chef de l’Unité de contrôle et de surveillance de la faune sauvage relevant de Direction régionale de l’ANEF de Marrakech-Safi et les herpétologues (spécialistes des reptiles) consultés ont pu dresser l’inventaire des espèces interceptées.
Plus de 600 animaux
Il s’agit notamment de 272 spécimens de l’espèce Fouette-queue (Uromastyx nigriventris), répertoriée à l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Cette annexe liste des espèces non menacées d’extinction actuellement, mais qui pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’est pas étroitement contrôlé. Le Fouette-queue est également classée en Catégorie 2 de la loi 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce, précise le communiqué.
L’inventaire fait aussi état de 391 spécimens de l’espèce Lézard vermiculé (Trogonophis wiegmanni), espèce endémique de l’Afrique du Nord, dont le Maroc abrite 80 % de la population totale.
Suite à cela, la Direction provinciale de Marrakech de l’ANEF a dressé un procès-verbal dans lequel le préjudice a été estimé à 5,4 millions de dirhams, précise la même source, ajoutant que des poursuites judiciaires ont été initiées à l’encontre du détenteur de ces espèces conformément aux dispositions de la loi 29-05 relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et au contrôle de leur commerce.
Les spécimens de reptiles saisis ont été transférés vers un établissement zoologique partenaire en vue de leur hébergement et de l’évaluation de leur état pour les réintroduire dans leur habitat naturel conformément aux normes du bien-être animal et des dispositions de la loi précitée.
Le commerce illicite des reptiles à destination d’Asie, notamment, représente une menace majeure pour la conservation de ces espèces. Pour cela, une vigilance accrue est nécessaire ainsi qu’une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés, à savoir l’ANEF, la Sûreté nationale et les services de Douanes, conclut le communiqué.
(avec MAP)