Grève des enseignants : le coup de gueule d’Akhannouch

Le chef du gouvernement a pris position sur la crise actuelle dans le secteur de l’éducation, exacerbée par la grève des enseignants.

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Aziz Akhannouch au Parlement, le 23 octobre 2023. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Répondant à une question à la Chambre des conseillers dans le cadre de la séance de questions mensuelle sur le thème : “Programme de réduction des disparités territoriales et sociales”, Aziz Akhannouch a exprimé son refus catégorique de laisser perdurer la situation. Il a également souligné l’importance de ne pas faire des enfants marocains les otages” de cette impasse.

S’adressant aux conseillers, Akhannouch a insisté sur le fait que la crise éducative ne saurait être imputée uniquement au gouvernement, mais relève d’une responsabilité collective au sein de l’État marocain, qu’il décrit comme un “État d’institutions”.

Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue, en rappelant que les réunions entre la commission ministérielle et les représentants des quatre principaux syndicats de l’éducation se tiennent actuellement.

Le chef du gouvernement a également exprimé son inquiétude quant à l’impact de la grève sur le calendrier scolaire des enfants marocains. Tout en appelant à un dialogue serein, il a souligné les contraintes budgétaires de l’État, mentionnant que les réalisations actuelles, bien que limitées, restent significatives.

Le gouvernement est ouvert à un dialogue positif avec l’ensemble des interlocuteurs institutionnels en vue d’aboutir, dans les plus brefs délais, à un accord définitif qui prendrait en considération les problèmes relatifs au statut du personnel de l’éducation, a ajouté Akhannouch.

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Akhannouch a appelé l’ensemble des partenaires institutionnels à adhérer à ce dialogue ouvert en vue d’atteindre un compromis objectif qui prend en considération les revendications des syndicats et qui ne plombe pas outre mesure le budget de l’État”.

Le chef du gouvernement a souligné que l’augmentation approuvée par le gouvernement dans les salaires des enseignants est “exceptionnelle” et la plus importante et ce, malgré “les ressources financières limitées de l’État”, précisant qu’à travers cette hausse, qui coûtera au budget de l’État 10 milliards de dirhams, le gouvernement a atteint un plafond très élevé qui est le maximum de ce qu’il peut présenter.

“La préoccupation du gouvernement est de corriger la situation des femmes et des hommes du secteur de l’enseignement et de réaliser leurs aspirations, tout en garantissant le droit des élèves à l’éducation et à poursuivre leurs études de manière régulière”, a assuré Akhannouch.

À rappeler que le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives ont signé un accord visant à améliorer les revenus des professionnels de l’enseignement, au cours d’une réunion présidée par le Chef du gouvernement.

L’accord prévoit une augmentation générale des salaires de l’ensemble des enseignants, tous corps et grades confondus, d’un montant mensuel net fixé à 1500 dirhams, qui sera versé en deux tranches égales (1er janvier 2024 — janvier 2025).