Gaza : depuis Marrakech, Moscou et la Ligue arabe réclament le vote d’une résolution à l’ONU

La Russie et les pays de la Ligue arabe réunis pour un Forum arabo-russe au Maroc ont réclamé mercredi le vote à l’ONU d’une résolution pour un cessez-le-feu à Gaza, demandant aux États-Unis de ne plus y mettre leur véto.

Par

Forum Russie-Monde arabe, le 20 décembre 2023 à Marrakech. Crédit: X

Nous espérons que le Conseil de sécurité va élever la voix en faveur d’une résolution” pour un arrêt de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à propos d’un vote prévu en soirée à New York.

Il est également “urgent de créer un État palestinien”, a-t-il dit, et même “d’accélérer le processus”, car selon “certaines sources, nos partenaires occidentaux développent des projets cachés pour séparer la Cisjordanie de Gaza”.

Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a demandé “qu’il n’y ait pas de veto d’un membre permanent”, en référence à la position américaine le 8 décembre lors d’un précédent vote au Conseil de sécurité.

À l’ouverture du Forum dominé par la guerre, Lavrov a dénoncé “une violence au quotidien ayant pris une ampleur inédite et catastrophique” à Gaza.

à lire aussi

Selon le ministère de la Santé du Hamas, près de 20.000 Palestiniens, surtout des femmes et enfants, ont été tués en plus de deux mois de bombardements israéliens menés en représailles à une attaque inédite du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre.

Celle-ci a fait environ 1140 morts en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP effectué à partir du dernier bilan israélien.

“Nos nombreuses tentatives” pour “amener le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu durable se heurtent à une forte opposition de la part des États-Unis”, a déploré M. Lavrov.

Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a réclamé un “cessez-le-feu immédiat” face à “une guerre d’extermination et de nettoyage ethnique” à Gaza.

À propos de la Russie, il a dit apprécier “les pays qui ont fait le choix dès le début de se ranger du bon côté de l’histoire” face à un problème qui, selon lui, “n’a pas commencé le 7 octobre”.

“L’occupation (israélienne des territoires palestiniens, ndlr) est le cœur du problème”, a-t-il estimé, en prônant “une solution à deux États” et la “création le plus rapidement possible d’un État palestinien dans les frontières de 1967”.