MENA : la Banque mondiale prévoit un financement climatique de 10 milliards de dollars d’ici 2025

Le financement du climat dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) devrait atteindre 10 milliards de dollars à l’horizon 2025, selon la Banque mondiale.

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Les Assemblées annuelles de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) à Marrakech, en octobre 2023. Crédit: DR

Entre 2021 et 2023, l’institution financière internationale a alloué 6,3 milliards de dollars au financement du climat dans la région MENA, a déclaré à la presse la directrice régionale de la gestion du développement durable pour la région MENA au Groupe de la Banque mondiale, Mesky Brhane.

La région MENA est l’une des plus vulnérables au monde aux effets des changements climatiques, notamment des températures élevées, l’élévation du niveau de la mer, la sécheresse, les inondations, la pénurie d’eau et la pollution de l’air, a fait savoir Mesky Brhane, précisant que 6 personnes sur 10 dans la région vivent dans des zones qui souffrent de pénuries d’eau, un phénomène pouvant entraîner des pertes du PIB d’environ 6,6 % d’ici 2050.

Elle a également appelé à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires résilients au climat, citant 9 millions d’enfants en situation d’insécurité alimentaire cette année.

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Les changements climatiques exacerberaient les déplacements dans la région, en raison du climat et de la pénurie d’eau, des mauvaises récoltes et de l’élévation du niveau de la mer, a-t-elle souligné.

En outre, le financement de la Banque mondiale soutient des projets visant à réduire les émissions nettes et à renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles futures, et ce en harmonie avec les objectifs de l’Accord de Paris, a poursuivi Mesky Brhane, faisant état de l’octroi de 800 millions de dollars de financement lié au climat au Maroc, à la Jordanie et au Liban, l’année dernière.

En adoptant des stratégies de croissance verte, le PIB de la région pourrait atteindre plus de 13 000 milliards de dollars d’ici 2050, a-t-elle relevé, mettant en relief le rôle primordial des investissements du secteur privé dans la réussite des initiatives climatiques dans les pays du Conseil de coopération du Golfe.

(avec MAP)