Enseignement : le 15 janvier, nouvelle date butoir pour la version finale du statut unifié fixé par l'Exécutif

Suspension des prélèvements sur salaires et gel de la révision du statut des fonctionnaires, voilà les principales mesures retenues de l'accord entre syndicats d’enseignants et  le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

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Aziz Akhannouch au Parlement, le 23 octobre 2023. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors de cette rencontre, le gouvernement a informé les syndicats que les déductions salariales pour le mois d’octobre avaient déjà été réalisées par le ministère des Finances. Néanmoins, le gouvernement a annoncé son intention de réévaluer cette décision, tout en exprimant ses regrets pour les prélèvements effectués.

Un autre aspect crucial de cet accord concerne la révision du nouveau statut général des enseignants. Les parties ont décidé de mettre en pause l’application de ce statut et de continuer les discussions à ce sujet, avec des pourparlers prévus à partir de jeudi prochain sous la direction du Premier ministre.

L’accord inclut également des mesures visant à améliorer les revenus et augmenter les indemnités pour le personnel enseignant, répondant ainsi aux revendications de longue date des syndicats.

La réunion a également fixé au 15 janvier la date butoir pour l’annonce de la version finale du statut général, qui intégrera les modifications convenues. Cette initiative marque une étape importante dans la résolution des tensions entre le gouvernement et les enseignants, soulignant le rôle crucial du dialogue continu pour trouver des solutions bénéfiques pour toutes les parties impliquées.

À la fin de la réunion, Aziz Akhannouch a déclaré: « Nous avons eu une réunion très importante aujourd’hui avec les syndicats concernant les problèmes que nous connaissons dans le domaine de l’éducation. Heureusement, la réunion était positive, il y avait un dialogue sérieux et une approche sérieuse au travail. Nous envisageons de geler le statut actuel de l’éducation et, si possible, d’améliorer les revenus des employés du secteur. Une autre question importante discutée était les déductions salariales. Il est difficile de revenir sur les déductions des premiers mois, mais nous avons proposé aujourd’hui que pour les grandes grèves qui ont eu lieu récemment, il y ait un dialogue pour les réduire. Nous espérons atténuer ce problème à l’avenir. Troisièmement, il y aura une commission ministérielle comme nous l’avons dit pour un secteur clé, en collaboration avec le ministre de l’Education, le ministre du Travail et le ministre du Budget. Ils tiendront plusieurs réunions pour travailler sur cette amélioration ».

Et d’ajouter: « La modification du statut de base et la proposition de solutions à tous les problèmes posés seront maximisées d’ici le 15 janvier. Nous espérons un accord entre toutes les parties et la mise en œuvre de cette nouvelle orientation et de ce nouveau système. Toutes ces perspectives sont très positives ».*

Une source qui a assisté aux négociations du Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, avec les quatre syndicats de l’éducation e a décrit les négociations comme « difficiles« , ayant « duré plus de deux heures », ajoutant qu’elles « se sont arrêtées momentanément, pendant que les syndicats se consultaient entre eux, avant de revenir à la table des négociations ».

La source de ‘TelQuel Arabi’ a poursuivi : « Nous attendons de voir ce que donneront les résultats du comité ministériel qui a été formé pour résoudre les problèmes liés au statut du personnel de l’éducation nationale. Il n’est dans l’intérêt de personne de continuer ce qui se passe actuellement. Mais ce qui se passera à l’avenir dépendra de la volonté du gouvernement de résoudre la crise », considérant que ‘l’arrêt des prélèvements sur les salaires est un signe positif », avant d’ajouter : « Mais nous ne devons pas nous attendre à ce que son effet soit rapide, mais plutôt progressif ».

Et de poursuivre : « Le problème est que les syndicats de l’éducation ont perdu confiance dans les institutions de dialogue, il suffit de rappeler que, après deux ans de discussions, nous avons trouvé le ministère concerné faisant ce qu’il veut ».

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