Le Coordination nationale du secteur de l’éducation a décidé de réaliser une nouvelle grève nationale les mardi, mercredi et jeudi 21, 22 et 23 novembre 2023, avec des sit-in et une marche de protestation devant les directions provinciales et les académies régionales.
Dans un communiqué, la Coordination nationale a dénoncé « l’interdiction et la répression des sit-in et des marches de protestation du mercredi 15 novembre 2023 dans les directions suivantes (Kénitra, Khénifra, Marrakech…), exigeant le respect du droit à la protestation pacifique du personnel éducatif, garanti par la Constitution et toutes les chartes internationales ».
Le communiqué de la Coordination nationale exprime « sa condamnation des déductions sur les salaires des enseignantes et enseignants, en raison de la grève garantie constitutionnellement, et avertit le gouvernement du danger de continuer cette politique punitive et le tient pour responsable de la situation résultant de cela ».
La Coordination a également renouvelé son rejet total « du nouveau statut des employés du ministère de l’Éducation nationale (…) exigeant un système juste et motivant et la satisfaction de toutes les revendications générales et catégorielles des enseignantes et enseignants, actifs et retraités ».
Enfin, le communiqué de la Coordination national condamne « toutes les déclarations faites par de nombreux responsables du ministère de tutelle et du gouvernement contre les manifestations pacifiques du personnel du ministère de l’Éducation Nationale (…), utilisant toutes les méthodes pour diaboliser les protestations. »
Une commission ministérielle sera créée dans l’objectif de traiter les problématiques liées au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, avait annoncé, le 13 novembre à Rabat, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.
La commission est composée du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Lors d’une réunion de la majorité gouvernementale, Aziz Akhannouch avait précisé qu’il présidera en sa qualité de Chef de gouvernement cette commission et veillera à son suivi et à la recherche de solutions, mettant l’accent sur l’impératif du retour des enseignants en classe pour l’exercice de leurs fonctions.
La réunion a été l’occasion pour Akhannouch de souligner que la porte du dialogue “sera toujours ouverte”, assurant que le gouvernement est prêt à améliorer certaines dispositions du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Notant que “l’essence de toute amélioration consiste à garantir la qualité de l’éducation”, le chef du gouvernement a soutenu que la concrétisation des objectifs de l’État social passe essentiellement par “la réalisation de résultats tangibles qui permettent de rompre avec le décrochage scolaire et la faiblesse criante des apprentissages”.
Il a relevé que le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a accompli “un travail colossal à travers les consultations nationales” ayant impliqué environ 21.000 enseignantes et enseignants, plus de 33.000 élèves et plus de 20.000 familles, en vue d’élaborer un plan de réforme de l’éducation. Ces consultations ont servi de base pour la création d’une “école pionnière” ayant donné des résultats positifs pour avoir aidé 63.000 élèves à améliorer leur niveau de manière significative, a-t-il expliqué.