Intervenant à l’ouverture d’un colloque régional sur “le rôle des institutions sécuritaires dans la prévention de la torture”, organisé à l’Institut Royal de Police, Abdellatif Ouahbi a indiqué que les actions du mécanisme national de prévention de la torture constituaient une contribution qualitative et un moyen efficace dans l’action nationale de prévention de la torture, en fournissant de bonnes pratiques et des contributions précieuses dans ce domaine.
Ce mécanisme national, a poursuivi le responsable gouvernemental, a permis de renforcer la confiance mutuelle avec les différents acteurs et, partant, recueillir l’appui à ses travaux et recommandations au terme des visites régulières et diversifiées qu’elle organise aux lieux de privation de liberté partout au Maroc. Ceci représente, aux plans institutionnel, opérationnel et réel, une “meilleure expérience en matière de consécration de la transparence et de la gouvernance des systèmes de privation qui garantit leur soumission à un contrôle externe durable”.
À cet égard, Ouahbi a indiqué que le bilan des actions de ce mécanisme, selon les données disponibles, confirme la pertinence de sa création et son efficacité dans la prévention de la torture, notant que les diagnostics et évaluations basés sur ses visites aux lieux de privation de liberté nationaux indiquent que “le Maroc a rompu avec la pratique systématique de la torture”.
Il existe “de bonnes pratiques qui évoluent dans ce domaine, s’enracinant jour après jour dans la gestion institutionnelle des lieux de privation de liberté”, a-t-il affirmé, soulignant que “le travail accompli jusqu’à présent a contribué à faire des progrès significatifs dans le renforcement des efforts visant à garantir les droits et la dignité humaine des personnes incarcérées”.
Le ministre a insisté sur le fait que le Royaume du Maroc, sous conduite du roi Mohammed VI, a choisi de faire de la protection des droits de l’Homme et de leur promotion un pivot stratégique dans la modernisation de l’État, choix incarné par de nombreuses réformes et initiatives qualitatives lancées à la fin du siècle dernier et au début du XXIe siècle.
Ouahbi a fait savoir que parmi les principales réalisations de ces réformes figure l’adhésion à toutes les conventions fondamentales en matière des droits de l’Homme, y compris la Convention contre la torture ainsi que le protocole facultatif s’y rapportant, en plus du renforcement de la place des droits de l’Homme dans la Constitution marocaine à la lumière des résultats de l’expérience de la justice transitionnelle.
Cette rencontre de trois jours, à laquelle participent des responsables gouvernementaux et sécuritaires ainsi que des experts internationaux en politiques sécuritaires dans les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), sous le signe “Expériences et défis dans la région MENA”, vise à encourager les institutions de sécurité compétentes des pays de la région MENA à continuer de mettre en œuvre leurs engagements internationaux et leur législation nationale dans le domaine de la prévention de la torture.
Ce colloque a permis aux participants le partage des expériences et expertises en matière de prévention de la torture et l’examen des moyens à même de développer les pratiques dans ce domaine.
Initiée en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, cette rencontre a constitué une occasion d’examiner les possibilités de coopération pour soutenir les activités des institutions concernées et mettre en œuvre les engagements internationaux pertinents.
Elle comprend plusieurs sessions thématiques abordant notamment le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture, les rôles des institutions de sécurité dans la prévention de la torture ou encore le rôle du contrôle judiciaire dans la prévention de la torture.
(avec MAP)