L'Instance chargée de la révision du Code de la Famille auditionne un centre d'études et trois associations

Nouveau round de consultations de l'Instance chargée de la révision du Code la Famille, toujours avec des associatifs et un groupe de reflexion.

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L’Instance chargée de la révision du Code de la famille a auditionné, vendredi à Rabat lors de séances distinctes, la fondation Razan pour les études stratégiques sur la famille et la société, l’Association marocaine pour la promotion de l’entreprise féminine « Espace Point de Départ » (ESPOD), l’association nationale Al Hidn et le groupe Connecting Group qui ont présenté leurs propositions et recommandations.

Au terme de cette réunion, la présidente de la fondation Razan, Boutaina El Ghalbzouri, a indiqué à la presse que les propositions de la fondation au sujet de l’amendement du Code de la famille ont été élaborées à partir d’études académiques et de recherches menées sur le terrain. « Ces études et recherches ont donné lieu à plusieurs recommandations portant sur différentes questions intéressant la famille, selon des approches psychologiques, sociales et économiques« , a-t-elle poursuivi.

Dans une déclaration similaire, la présidente de l’ESPOD, Khadija Idrissi Janati, a souligné que « nous avons aujourd’hui une opportunité historique pour aller de l’avant dans la révision du Code de la famille et consacrer les droits socio-économiques des femmes et, par ricochet, de la famille marocaine« .

Elle a également rappelé « l’importance de prendre en considération, lors de la production des lois, le principe de l’égalité afin de réaliser l’équilibre social, précisant que les propositions de l’association se sont penchées non seulement sur les droits juridiques, mais aussi ceux sociaux et économiques« .

Pour sa part, la présidente de l’association nationale Al Hidn, Asmae Debbagh, a indiqué que « l’élaboration des propositions au sujet de la révision du Code de la famille s’est faite sur la base des études et recherches réalisées sur le terrain par le bureau d’études et de recherches relevant de l’association, sous la supervision d’experts« .

« Ces propositions se sont également inspirées des cas accueillis par les centres d’écoute et d’orientation relevant de l’association, qui ont permis de collecter des données chiffrées sur différentes questions intéressant la famille, à l’instar du divorce et du mariage des mineures« , a-t-elle ajouté, notant que l’association Al Hidn œuvre pour la préservation de la famille avec toutes ses composantes.

De son côté, la présidente de Connecting Group, Nouzha Bouchareb, a souligné que « la réunion était l’occasion de présenter les propositions du groupe concernant la révision du Code de la famille, conformément aux principes de l’égalité et de l’équité entre les sexes, en vue de créer une famille équilibrée et de protéger ses droits« . Dans ses propositions, le groupe a évoqué certaines limites ayant entravé la mise en œuvre optimale du Code de la famille durant les 20 dernières années, a-t-elle fait savoir.

Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, le Roi Mohammed VI a, rappelons-le, affirmé « qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés ».

Le souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille « doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable », notant que « la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale« .