Dans un communiqué, la Fédération a demandé à ses militants et militantes de “donner une chance à la réussite des négociations en cours maintenant, en s’engageant à respecter les décisions de l’Union et en ne se laissant pas entraîner par toutes les convocations qui n’ont rien à voir avec elle, et en suspendant les formes de lutte pour contribuer positivement au processus de négociation que nous cherchons à mettre à la hauteur des attentes des personnels de l’éducation”.
La Fédération confirme que le chef du gouvernement s’est engagé à trouver des solutions justes et équitables à toutes les questions revendicatives qui concernent toutes les catégories, notamment la question des enseignants qui ont été contraints de signer un contrat, la prison des dix, les tâches des enseignants, le système des sanctions et l’augmentation générale des salaires en adéquation avec la hausse des prix et toutes les catégories touchées.
Cette décision est venue “compte tenu de la situation particulière que vit le secteur de l’éducation en raison de la tension et de l’augmentation des protestations, du fait de la sortie du statut fondamental néfaste sans respecter la méthodologie participative et de la non-réponse aux questions et problèmes fondamentaux dont souffrent les femmes et les hommes de l’éducation de toutes leurs catégories”.
La Fédération ajoute que cela “a conduit à une augmentation du niveau de la colère et des protestations, qui a eu des répercussions sur le fonctionnement normal des établissements d’enseignement en général et sur le gaspillage du temps scolaire pédagogique des élèves en particulier”.
La fédération a également noté “l’opacité et le manque de clarté du contexte qui régit cette réalité éducative tendue, qui impose la convergence de tous les efforts et l’engagement de la responsabilité de toutes les parties concernées, loin de toute surenchère politicienne et opportuniste, et pour trouver des solutions appropriées qui répondent aux revendications légitimes des femmes et des hommes de l’éducation et rétablissent leur considération et leur dignité”.
La Fédération nationale de l’éducation, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), a également appelé l’ensemble de ses militants et militantes à “évoquer leurs responsabilités historiques dans la préservation de l’école publique et dans le droit des enfants du peuple marocain à une éducation de qualité et équitable”.
Pour sa part, la Fédération libre de l’enseignement, affiliée à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a émis une circulaire à tous les militants et activistes, les appelant à cesser toute forme de protestation en vue du lancement des négociations avec le chef du gouvernement.
Dans le cadre du partage de la responsabilité nationale face à la situation actuelle de l’école publique qui vit sous l’impact des protestations continues et dont le but idéal reste d’ouvrir des canaux de dialogue constructif, et compte tenu de l’intervention directe du chef du gouvernement et de son engagement explicite à trouver des solutions qui satisfont tout le monde à travers un dialogue direct avec les syndicats de l’éducation, nous appelons tous les militants à arrêter toutes les formes de lutte”, annonce un communiqué de la Fédération libre de l’enseignement (FLE).
Elle a exhorté les enseignants à “reprendre le travail en signe de bonne foi, et pour offrir l’opportunité d’entamer des négociations sérieuses sous la supervision du chef du gouvernement”.
Diverses coordinations de l’enseignement avaient lancé un appel à la grève et battu le pavé mardi 7 novembre à Rabat en guise de protestation contre le statut unifié de l’Éducation.