Le Maroc s’inscrit parmi les cinq pays identifiés à savoir le Vietnam, la Pologne, le Mexique, et l’Indonésie, est situé de manière stratégique pour faciliter les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine, ainsi qu’entre l’Europe, la Chine et d’autres économies asiatiques.
Bien que représentant seulement 4 % du PIB mondial, le Maroc et les autres connecteurs ont attiré plus de 10 %, soit 550 milliards de dollars, des investissements “greenfield” depuis 2017.
Ce rôle du Maroc découle de l’allongement des chaînes d’approvisionnement et de la relocalisation de la production depuis la Chine vers des économies déjà étroitement liées à celle de la Chine.
Selon Bloomberg, le Maroc, qui possède d’importantes réserves mondiales de phosphate, jouera un rôle clé dans la transformation de l’industrie automobile mondiale en devenant un contributeur majeur à la production de batteries lithium-fer-phosphate (LFP) pour les véhicules électriques (VE).
Le pays bénéficie d’une industrie automobile en croissance, avec des usines de Renault et Stellantis produisant des milliers de véhicules chaque jour, soutenues par des fournisseurs américains bien établis. Le Royaume est en passe de devenir un maillon important de la chaîne d’approvisionnement en batteries pour VE en raison de ses relations commerciales solides avec l’Europe et les États-Unis, ainsi que de son ouverture à l’investissement étranger.
En 2022, le Maroc a annoncé des projets d’usines “greenfield” d’une valeur de 15,3 milliards de dollars financés par des investisseurs étrangers, presque autant que les cinq années précédentes combinées. Cette tendance de croissance se poursuit, avec des investissements importants de sociétés chinoises pour la construction de grandes usines de batteries. De plus, le Maroc est devenu la base mondiale pour la production de batteries LFP, en raison des incitations fiscales liées à la fabrication aux États-Unis.
“Le Maroc est ainsi bien placé pour jouer un rôle essentiel dans la fabrication des batteries de véhicules électriques, en s’appuyant sur ses ressources minérales, son accès au marché et les politiques industrielles américaines favorables”, conclut Bloomberg.