Jeudi, le ministère de la Santé du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé un nouveau bilan de 7000 personnes tuées dans le territoire palestinien en trois semaines de guerre, dont une immense majorité de civils parmi lesquels plus de 2900 enfants.
“Dans le passé, les cinq, six cycles de conflit dans la bande de Gaza, ces chiffres étaient considérés comme crédibles. Personne n’a jamais vraiment contesté ces chiffres”, a déclaré lors d’une conférence de presse à Jérusalem le patron de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.
En corrélant le bilan global dans la population et celui des employés de l’UNRWA, “nous retrouvons plus ou moins le même pourcentage”, a-t-il ajouté.
Il a d’autre part confirmé qu’“au moins 57 collègues” parmi les employés de l’UNRWA avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Le responsable était interrogé sur les bilans fournis par le ministère de la Santé du Hamas à Gaza sur fond de controverse après que le président américain Joe Biden, soutien indéfectible d’Israël depuis le début de la guerre, a mis en doute la crédibilité de ces chiffres.
“Je suis sûr que des innocents ont été tués, et c’est le prix à payer pour faire la guerre. Mais je n’ai aucune confiance dans les chiffres utilisés par les Palestiniens”, avait dit Biden mardi.
Le ministère de la Santé du Hamas a répondu à ces propos en publiant jeudi une liste nominative de près de 7000 Palestiniens tués selon lui depuis le début de la guerre.
La liste de 6747 noms précise le sexe, l’âge et le numéro d’identité de personnes tuées. Le ministère a précisé être en attente de vérification de l’identité de 281 autres corps.