Nous échangeons activement avec l’Égypte, Israël et les États-Unis, afin de nous assurer que les camions (d’aide) puissent traverser le plus rapidement possible”, a déclaré Guterres lors d’une conférence de presse à Rafah.
Israël refuse catégoriquement d’ouvrir ses passages frontaliers avec Gaza. Mais les États-Unis sont parvenus à convaincre le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, de donner son feu vert à l’envoi d’aide depuis l’Égypte, via le passage de Rafah. Vendredi, le chef de l’ONU a évoqué “des vérifications qui doivent être efficaces tout en étant rapides”.
Israël a précisé qu’il s’assurerait que l’aide ne parvienne pas au Hamas, mais seulement aux “civils” du “sud de la bande de Gaza”.
Martin Griffiths, chargé des situations humanitaires d’urgence à l’ONU, a lui déclaré vendredi que “la première cargaison était censée arriver demain (samedi) au plus tôt”.
Des blocs de béton installés à la frontière près du passage de Rafah ont été enlevés par les Égyptiens dans la nuit de jeudi à vendredi, selon une source de sécurité.
Auparavant, le président américain, Joe Biden, avait affirmé avoir obtenu du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, la garantie de “laisser jusqu’à 20 camions traverser”, un nombre totalement insuffisant selon l’ONU qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins des Gazaouis. Avant la guerre, ils dépendaient déjà pour 60 % d’entre eux de l’aide alimentaire internationale.
“Nous n’œuvrons pas pour le passage d’un seul convoi, mais pour qu’un nombre significatif de convois soient autorisés à passer, afin d’avoir assez de camions pour soutenir la population de Gaza”, a annoncé Guterres.
Au 14e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, l’ONU estime que les quelque 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants, sont au bord de la “catastrophe”, car Israël leur refuse tout accès à de l’eau, de l’électricité et du carburant. Quant aux réserves de nourriture, elles seront bientôt épuisées.
Si depuis des jours des avions du monde entier amènent de l’aide alimentaire ou médicale, aucun de ces chargements n’a jusqu’ici pu entrer à Gaza où le bilan des bombardements israéliens s’élève à plus de 3700 morts incluant au moins 1500 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.