Abdallah II et al-Sissi réclament l’arrêt “immédiat” de la guerre à Gaza

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont réclamé l’arrêt “immédiat” du conflit dans la bande de Gaza, accusant Israël d’y infliger une “punition collective” visant à “affamer” les Palestiniens et les “forcer au déplacement”.

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Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Crédit: DR

Déclenchée par une attaque sanglante lancée par le Hamas sur le sol israélien, une guerre oppose depuis le 7 octobre Israël et le mouvement palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza. Israël a riposté en bombardant ce territoire où des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.

“L’Égypte et la Jordanie rejettent la politique de punition collective à travers le siège, la faim imposée et le déplacement forcé”

Les dirigeants égyptien et jordanien devaient initialement rencontrer à Amman le président américain Joe Biden aux côtés du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, mais la Jordanie a annulé ce sommet. “L’Égypte et la Jordanie rejettent la politique de punition collective à travers le siège, la faim imposée et le déplacement forcé” des habitants du territoire pauvre et surpeuplé, a annoncé le palais royal jordanien.

Les deux dirigeants arabes ont également mis en garde contre “une catastrophe régionale” en cas de “propagation” du conflit, tout en appelant à “l’arrêt immédiat” des hostilités.

L’Égypte, frontalière de la bande de Gaza, et la Jordanie, frontalière de la Cisjordanie occupée, sont liées à Israël par des traités de paix conclus respectivement en 1979 et 1994, mettant fin à l’état de guerre avec leur voisin. Ces deux pays, qui ont souvent joué les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens, mettent en garde depuis plusieurs jours contre un “déplacement forcé” de Palestiniens sur leurs sols.

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Ce jeudi 19 octobre, al-Sissi a reçu Michael Kurilla, patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l’Asie centrale et du Sud (Centcom), pour discuter de “la situation à Gaza”, a annoncé son bureau.

Au même moment, le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, et son homologue britannique, James Cleverly, affirmaient ensemble au Caire que “la priorité” était de “fournir une aide humanitaire aux Gazaouis”.

L’Égypte, qui tient l’unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, a annoncé jeudi s’engager à laisser passer de façon “durable” l’aide humanitaire via le point de passage de Rafah vers ce territoire palestinien en état de siège total.

Mais Le Caire affirme qu’il doit encore remettre en état les routes bombardées entre les deux postes-frontière. Des centaines de camions d’aide stationnent donc toujours aux portes de la bande de Gaza pilonnée sans répit par Israël.