Incendies : 6420 hectares sont partis en fumée depuis le début de l'année

Le nombre d'incendies enregistrés depuis le début de l'année jusqu'au 5 octobre s'élève à 395, détruisant environ 6 420 hectares. 60% de cette superficie brûlée sont des herbes et des plantes saisonnières, tandis que 40% sont des arbres, selon un communiqué de l'Agence nationale des eaux et forêts.

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Un garde forestier pulvérise de l'eau sur un feu de forêt près de la ville marocaine de Ksar el-Kebir dans la région de Larache, le 15 juillet 2022. Crédit: Fadel Senna/AFP

Le communiqué note que cette superficie brûlée est nettement inférieure à celle de l’année 2022, qui était estimée à 22 800 hectares, soit une baisse d’environ 70%. Cependant, elle demeure significativement plus élevée que la moyenne de la superficie brûlée au cours des dix dernières années, qui était de 4 580 hectares.

La région de l’Oriental a enregistré le plus grand nombre d’incendies cette année, avec 57 incendies et une superficie de 2 553 hectares dévastée par les flammes, suivie par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 143 incendies et une superficie estimée à 1 665 hectares. La région de Fès-Meknès se classe en troisième position, avec une superficie brûlée estimée à 1 046 hectares.

En comparaison avec les pays du bassin méditerranéen, le communiqué souligne que le Maroc maintient sa position favorable en ayant le taux le plus bas de superficie brûlée par rapport à la superficie totale de ses forêts dans le pays.

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Il est également noté que le bilan des incendies enregistrés depuis janvier dans la région nord de la Méditerranée, comparé à la moyenne des années 2006-2022 selon le système d’information européen pour les incendies de forêt (EFFIS), se présente comme suit : l’Espagne avec 84 939 hectares, le Portugal avec 29 790 hectares, la France avec 22 114 hectares, et la Grèce avec 174 068 hectares.

En raison des conditions météorologiques exceptionnelles actuelles qui augmentent le risque d’incendies, le dispositif de surveillance et d’intervention de tous les partenaires et responsables de la prévention et de la lutte contre les incendies reste à son maximum tout au long du mois d’octobre.

L’agence appelle tous les utilisateurs et visiteurs des forêts, tels que les campeurs, les apiculteurs, les éleveurs, et autres, à faire preuve de vigilance et à limiter autant que possible l’utilisation du feu pendant la période estivale. Cette année, le Maroc a connu, comme l’année précédente, un été chaud avec des vagues de chaleur intenses, ce qui a entraîné des températures élevées, une faible humidité de l’air, et la présence fréquente de vents secs et chauds de type « oriental », créant des conditions propices aux incendies dans les forêts marocaines pendant la saison estivale.