Le Conseil de Rabat-Salé-Kénitra renforce sa présence continentale

Convaincu de l’orientation africaine stratégique du Maroc, le Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK) œuvre à promouvoir ses relations avec plusieurs régions africaines.

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Des instances avec lesquelles il partage les mêmes objectifs, en vue de renforcer leur coopération pour servir le développement, a affirmé vendredi à Rabat le président du Conseil, Rachid El Abdi.

Intervenant à l’ouverture de la Première édition du Forum économique africain tenue sous le thème “La région Rabat-Salé-Kénitra au cœur de la dynamique Sud-Sud pour l’émergence d’une Afrique des Régions”, El Abdi a souligné que le Conseil de la région était convaincu que cette orientation stratégique permettrait de promouvoir le développement local, la prospérité partagée et la gouvernance du domaine territorial, dans le cadre de l’agenda onusien “Global Sustainable Development” et de l’agenda africain 2063.

Vers un réseau africain des régions

Dans ce sens, il a rappelé que cette approche a permis au Conseil de mettre en place avec ses partenaires africains plusieurs projets exemplaires dans les domaines de la formation du capital humain et du développement, mettant l’accent sur les mémorandums d’entente et les accords signés avec plusieurs régions africaines dans le but de faciliter les investissements, le commerce et les affaires, outre la promotion de la coopération mutuelle dans les domaines de l’investissement, du développement économique, de l’environnement et du développement durable.

El Abdi a en outre indiqué que le Forum économique africain des régions venait confirmer la détermination de ces régions à renforcer leur coopération pour servir le développement à travers la création d’un réseau africain des régions, notant que le principal défi du continent est celui d’un développement global, durable et solidaire avec ses dimensions économiques, sociales, humaines, technologiques et culturelles.

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Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a indiqué que le défi lié à l’émergence de l’Afrique et son développement tous azimuts durable et inclusif nécessitait la combinaison de plusieurs facteurs clés de succès de cette initiative.

Il s’agit essentiellement de l’ambition qui doit animer tout projet d’intégration au niveau de ce continent, du sérieux et de la confiance en soi pour faire face aux obstacles liés au développement, de la promotion du capital humain et du renforcement de la complémentarité entre pays africains pour pouvoir réaliser les progrès et la croissance escomptés et permettre à ce continent de retrouver sa place dans le concert des nations”, a -t-il expliqué.

De son côté, le Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a souligné que le développement économique de l’Afrique ne pouvait se faire que par les Africains eux-mêmes et par le biais d’une action commune de l’ensemble des acteurs privés, des collectivités territoriales et d’institutionnels afin de faire de ce continent “la terre de croissance et de prospérité à laquelle nous aspirons”.

Pour lui, l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique passe par un climat des affaires favorable à l’investissement, des politiques claires et un capital humain qualifié, sans oublier de continuer à œuvrer pour l’émergence d’un écosystème Tech africain.

Dans ce cadre, la “CGEM finalise en ce moment une étude complète et concrète sur les complémentarités existantes entre les économies africaines”, a-t-il dit, ajoutant que les résultats de cette étude serviront à dessiner les chaînes de valeur continentales de demain avec une approche orientée écosystèmes et innovation, avec comme moteur la PME africaine.

Cela constituera pour nous une base claire et solide pour identifier les partenariats à nouer d’un point de vue investissement, financement et formation. Ces partenariats pourront être concrétisés à l’occasion du forum de la PME africaine prévu en 2024”, a-t-il fait savoir.

Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Rabat-Salé-Kénitra (CCIS-RSK), Hassan Sakhi, a indiqué, quant à lui, que ce forum constituait un espace de dialogue et d’échanges d’expériences de développement entres acteurs gouvernementaux et économiques et se voulait également une opportunité idoine pour mettre en valeur les potentialités dont regorge la région RSK et ses opportunités d’investissement.

S’inscrivant dans le cadre de la dynamique de coopération Sud-Sud initiée par le Maroc sous la conduite du roi Mohammed VI, le Forum économique africain des régions vise à créer un cadre de rencontre et d’échange entre responsables et investisseurs afin de promouvoir le développement des territoires africains conformément aux valeurs de concertation et de solidarité.

Ce conclave réunit 14 régions de pays africains représentant le Maroc, Burkina Fasso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Kenya, Mali, Mauritanie, Nigeria, République Démocratique du Congo, Sénégal et l’Union des Comores.

Au programme de travaux de cette rencontre figurent la signature d’un Mémorandum d’entente dans le domaine d’investissement par les présidents des régions africaines, la création d’un réseau africain des régions ainsi que des réunions de networking B2B et B2G.

(avec MAP)