L’espace aérien du Niger « est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », peut-on lire depuis dimanche matin sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).
Le message est on ne peut plus clair de la part de Niamey qui avait déjà fermé son espace aérien le 6 août et qui l’a rouvert le 4 septembre dernier. La présence de la France sous toutes ses formes est indésirable, peut-on lire entre les lignes.
Cette antipathie diplomatique ne cesse de s’amplifier depuis le coup d’Etat dans la mesure où la France répète qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des militaires qui ont pris le pouvoir et que son interlocuteur reste le président élu Mohamed Bazoum.
Quelques heures après le message ciblé des autorités nigériennes, le président français a annoncé, lors d’une interview sur TF1 et France 2, le retour « dans les prochaines heures » de l’ambassadeur français à Niamey, et le départ des troupes françaises, soit 1500 hommes d’ici la fin de l’année.
Pour rappel, Paris a refusé jusqu’ici le retour en France de son ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, « pris en otage » selon Emmanuel Macron, et dont l’expulsion a été ordonnée par les généraux au pouvoir fin août.