Est prévue à cet effet une aide financière directe de 140.000 dirhams pour les logements totalement effondrés et de 80.000 dirhams pour couvrir les travaux de réhabilitation des habitations partiellement effondrées. Le budget prévisionnel pour la reconstruction et modernisation de ces régions a été fixé à 120 milliards de dirhams, pour une durée de 5 ans.
Les commissions en charge du diagnostic des dégâts sur le terrain, à l’œuvre dans les différentes régions touchées, ont commencé à soumettre leurs premiers rapports sur les habitations menaçant ruine. Rien que dans la localité de Taroudant, les autorités locales ont émis près de 85 décisions de démolition de bâtiments menaçant ruine jusqu’à cette date. “Par ailleurs, il sera procédé à la mobilisation d’autres commissions mixtes afin de couvrir le reste des communes relevant de la province, dont le bilan des dégâts compte 35 communes affectées, 522 douars, ainsi que 5497 familles avec plus de 24.805 personnes sinistrées”, précise un communiqué de l’Intérieur.
À Chichaoua, des équipes composées de représentants des autorités locales, du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, de l’Agence urbaine d’Essaouira, du Laboratoire public d’Essais et d’Études ainsi que des représentants de la Gendarmerie royale, ont commencé, dès lundi, à sillonner les zones sinistrées regroupant 754 douars et plus de 9000 habitations abritant à peu près 50.000 familles.
Dans la région d’Al Haouz, les opérations de recensement s’étaleront sur 12 jours, selon des sources proches du dossier, et visent à recenser les bâtisses endommagées partiellement ou totalement au niveau de cette province qui, selon les premières statistiques, compte plus de 11.000 personnes touchées.
La priorité de ces comités est d’assurer, dans les plus brefs délais, le relogement provisoire des personnes sinistrées, et leur mise à l’abri à l’approche de l’hiver, particulièrement rude dans ces régions.
Les dégâts dans ce périmètre sont qualifiés d’énormes par les experts, et ont été causés majoritairement par le glissement de terrain et les chutes de pierres. Le Maroc dispose néanmoins d’une main-d’œuvre experte qui jouit d’un grand savoir-faire en matière de construction, que ce soit des techniciens, des architectes, des bureaux d’études ou encore des Maalmiyen spécialisés dans la construction traditionnelle.