Dans une lettre signée par son président par intérim Pedro Rocha, la fédération “demande le plus sincèrement pardon au football mondial dans son ensemble (…) pour le comportement totalement inacceptable de son plus haut représentant institutionnel lors de la finale” de la Coupe du monde féminine, le 20 août à Sydney.
Ce comportement “ne correspond pas du tout aux valeurs de l’ensemble de la société espagnole, de ses institutions, de ses représentants, de ses athlètes et des dirigeants du sport espagnol”, indique cette lettre publiée par la fédération.
“Les dommages causés au football espagnol, au sport espagnol, à la société espagnole et à toutes les valeurs du football et du sport” par l’attitude de Rubiales “ont été énormes”, déplore encore la fédération.
Quelques minutes après le sacre mondial de la Roja féminine à Sydney, le patron du foot espagnol avait embrassé sur la bouche par surprise la N.10 Jenni Hermoso, provoquant l’indignation internationale.
Poussé de toutes parts à la démission, Luis Rubiales, dans un discours virulent, a refusé de quitter son poste “à cause d’un petit bisou consenti” et dénoncé un procès intenté par un “faux féminisme”.
La FIFA l’a suspendu le 26 août dernier “de toute activité liée au football au niveau national et international” pour 90 jours et dans l’attente de l’avancée des procédures en cours.
Dans son texte, la fédération espagnole dit encore s’être engagée à améliorer sa “gouvernance” afin de “réparer” les dommages causés et de “garantir que ces comportements ne se reproduisent pas”.
Selon la presse, le sélectionneur de l’équipe féminine Jorge Vilda, proche de Luis Rubiales et dont les méthodes sont critiquées par ses joueuses, pourrait faire les frais de la restructuration interne de la fédération et être limogé.
Les 23 joueuses de la Roja sacrées championnes du monde en Australie ont annoncé qu’elles refusaient d’être convoquées en sélection tant qu’il n’y aurait pas de changement à la tête de la fédération.
Leurs homologues de la sélection masculine ont condamné lundi le “comportement inacceptable” de Rubiales dans un communiqué commun lu à la presse par l’attaquant de l’Atlético Madrid, Alvaro Morata.