La confiance des Marocains envers le gouvernement en baisse, selon un rapport du MIPA

La confiance envers les institutions politiques au Maroc a subi des changements significatifs au cours de l’année 2023, selon le dernier rapport de l’indice de confiance dans les institutions, élaboré par l’Institut marocain d’analyse des politiques (Moroccan Institute for Policy Analysis-MIPA).

Par

Aziz Akhannouch au Parlement, le 17 juillet 2023. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

L’une des tendances les plus frappantes est la baisse générale de la confiance envers les institutions élues, dont le gouvernement actuel : en comparaison avec l’année précédente, cette confiance a chuté de manière significative, passant de 69 % en 2022 à seulement 43 % en 2023 parmi les citoyens marocains.

Les partis politiques ont également été touchés par une forte perte de confiance. En 2022, 33 % des Marocains avaient confiance en ces entités, mais en 2023, ce chiffre est tombé à un maigre 2 %. Cette baisse drastique témoigne d’un mécontentement généralisé à l’égard de la classe politique.

Les conseils municipaux, cependant, jouissent d’un taux de confiance de 62 %, suggérant que les citoyens ont davantage confiance en leurs élus locaux qu’en leurs représentants nationaux.

Confiance en la police, l’armée et la gendarmerie

Cependant, le rapport révèle que les institutions politiques non élues jouissent de niveaux de confiance plus élevés par rapport aux institutions élues. La police, l’armée et la gendarmerie restent les institutions les plus dignes de confiance, avec des taux de confiance respectifs de 87 %, 89 % et 84 %.

Parmi les institutions gouvernementales, les ministères de l’Intérieur et des Affaires islamiques ont maintenu un niveau élevé de confiance, avec respectivement 73 % et 83 % de confiance de la part des citoyens.

En ce qui concerne l’éducation, la confiance dans le secteur privé a chuté à 55 % (contre 76 % en 2022), tandis que la confiance dans l’éducation publique est passée de 80 % à 76 %.

Le secteur bancaire a enregistré un niveau moyen de confiance de 58 %, tandis que les syndicats ont également obtenu une confiance similaire.

La perception de la corruption au Maroc reste par ailleurs élevée, avec 83 % des répondants estimant que la corruption est répandue. En outre, le rapport met en lumière un manque de connaissance politique parmi les citoyens, avec 83 % des répondants ayant une connaissance limitée des partis politiques.

à lire aussi