La filière clémentine de Haute-Corse attend 1200 saisonniers”, qui arriveront entre le 6 octobre et le 2 novembre à bord de vols commerciaux pris en charge “par les producteurs”, de plus en plus dépendants de cette main d’œuvre étrangère, a souligné le directeur général de l’Ofii, Didier Leschi.
L’annonce intervient deux mois après la signature en juillet d’une convention entre l’Ofii, la FNSEA, premier syndicat agricole français et l’établissement public marocain chargé de l’emploi (Anapec), afin de “faciliter le recrutement de travailleurs saisonniers agricoles marocains” par des exploitants français.
Une démarche censée “répondre aux besoins des agriculteurs qui font actuellement face à un manque de candidats, (…) remettant en question certaines récoltes”, avait insisté la FNSEA.
Les saisonniers qui arriveront à partir d’octobre en Corse après s’être vus délivrer des titres de séjour temporaires devront ensuite “repartir à l’issue du contrat”, explique-t-on à l’Ofii, chargé du contrôle du retour de ces travailleurs au Maroc, où ils devront pointer dans l’antenne de l’Office français à Casablanca.
Le recours aux saisonniers marocains a explosé ces dernières années, souligne le patron de l’Ofii : près de 16.000 d’entre eux ont été employés pour l’agriculture française en 2022, plus de 10.000 en 2021, 6.300 en 2018. Les travailleurs saisonniers étrangers, revenus en nombre depuis la levée des restrictions liées au Covid-19, sont un rouage indispensable de l’agriculture française.
Dans les entreprises agricoles, cette force de travail s’est rendue si incontournable, au fil des ans, que les employeurs ont demandé aux autorités françaises d’organiser des ponts aériens exceptionnels au plus fort de la pandémie. L’Ofii avait ainsi fait venir 900 travailleurs marocains en octobre 2020 pour “sauver les récoltes” de clémentines corses.